L’honorable Michelle M. Murphy

l'honorable Edith CampbellQUELLE EXPÉRIENCE DE VOTRE CARRIÈRE JURIDIQUE VOUS A LE MIEUX PRÉPARÉ À VOTRE TRAVAIL AU SEIN DE LA MAGISTRATURE?

J’ai pratiqué le droit pendant plus de vingt ans en pratique générale, et je me concentrais sur les testaments et les successions, l’immobilier, les affaires débiteurs-créanciers et l’insolvabilité, ainsi que le droit des sociétés et le droit commercial. De ce fait, j’ai été exposée à une grande variété de personnes et d’expériences. Ma pratique m’a permis d’acquérir d’excellentes connaissances de base en droit. Même si je n’ai pas été saisie de beaucoup de litiges, l’étendue de ma pratique m’a fourni une excellente base pour être juge. Mes années de pratique privée m’ont aussi exposé à diverses situations et m’ont permis de prendre conscience que, dans certaines circonstances, les gens ont besoin d’une représentation juridique, qui doit parfois être fournie à titre gracieux. Cette expérience particulière a stimulé mon intérêt pour l’accès à la justice, ce qui me passionne encore aujourd’hui.

QUE SOUHAITEZ-VOUS QUE LE PUBLIC SACHE AU SUJET DU SYSTÈME DE JUSTICE?

J’aimerais que le public sache que, en dépit de ses lacunes, le système de justice du Canada est quand même le meilleur au monde. Notre démocratie est fondée sur la « primauté du droit », ce qui signifie que la loi s’applique de la même manière à tous. Nous ne devrions pas tenir comme acquis notre système de justice. Nous avons tous l’obligation de continuer de le maintenir, mais aussi de résister à toute menace ou atteinte à l’indépendance de la magistrature. Je crois que notre système de justice continue de changer et d’évoluer. La pandémie de COVID-19 nous a forcés à réaliser que le système de justice peut être réceptif et réactif au changement et à d’autres façons de dispenser la justice. En même temps, il y a de nombreux domaines où le système doit s’efforcer de faire mieux. Nous devons poursuivre le travail entrepris par les nombreux comités de l’accès à la justice partout au pays et nous devons veiller à ce que tous les Canadiens et toutes les Canadiennes aient accès à la justice, peu importe leur origine ou leur situation.