L'honorable Ardith Walkem

Judge-Walkem-0340-(1).jpgQUEL A ÉTÉ VOTRE CHEMINEMENT DANS LE MONDE DU DROIT ET DANS LA MAGISTRATURE?

J’ai été élevé dans une famille qui était très proche de notre tradition juridique autochtone. Les enseignements qui y sont liés ont fait partie de la façon dont j’ai été élevé dès un très jeune âge. Il y a une juxtaposition intéressante entre la tradition juridique Nlaka’pamux dans laquelle j’ai été élevée et celle dans laquelle j’ai suivi une formation et je travaille actuellement : ma tradition autochtone est enseignée et pratiquée à partir d’un très jeune âge. Elle fait partie de la vie quotidienne et structure la façon dont nous établissons nos relations avec les autres, et avec tout ce qui est en vie. Dans la tradition dans laquelle j’ai grandi, la justice n’est pas spécialisée, elle est partagée. En grande partie, la tradition juridique canadienne dans laquelle je travaille entre en vigueur lorsque des conflits surgissent entre des personnes ou des organisations.

QUELLE EXPÉRIENCE DE VOTRE CARRIÈRE JURIDIQUE VOUS A LE MIEUX PRÉPARÉ À VOTRE TRAVAIL AU SEIN DE LA MAGISTRATURE?

Ma formation et mon expérience dans divers systèmes de médiation des différends, de médiation de la justice sociale et de règlement des différends autochtones.

QUELS CONSEILS DONNERIEZ-VOUS AUX JURISTES QUI COMPARAISSENT DEVANT VOUS?

Je me souviens de l’exposé auquel j’ai assisté lors de mon admission au barreau, qui portait sur la nécessité de traiter nos collègues avec respect et de ne pas laisser le fait que nous travaillons dans un système accusatoire nous permettre de traiter nos collègues de cette manière. Ce message, je crois, est tellement important qu’il porte sur la façon dont les juristes se traitent les uns les autres en salle d’audience. Les juristes les plus efficaces que j’ai vus sont ceux qui font preuve de respect et de collégialité envers leurs collègues.