Importateurs, attention!

  • 15 aoĂ»t 2022
  • Jean-Guillaume Shooner

La position officielle de l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) est que seuls l’« importateur », le « propriĂ©taire » des marchandises ou un courtier en douane agrĂ©Ă© agissant en leur nom sont autorisĂ©s Ă  produire la dĂ©claration en dĂ©tail des marchandises commerciales et Ă  ĂŞtre nommĂ©s « importateur officiel » dans la Formule de codage des douanes canadiennes (le « formulaire B3 »). Cette position, soutenue par une dĂ©cision rĂ©cente du Tribunal canadien du commerce extĂ©rieur, pourrait poser problème aux entitĂ©s qui ne sont ni importateurs, ni propriĂ©taires, ni courtiers, mais qui voudraient ĂŞtre inscrites Ă  titre d’importateurs officiels.

Contexte

Lorsqu’il importe des marchandises commerciales au Canada, l’importateur (ou le courtier en douane agrĂ©Ă© qui le reprĂ©sente) doit dĂ©clarer les marchandises en remplissant le formulaire B3.

Un problème peut survenir si quelqu’un qui n’est ni le « vĂ©ritable » importateur ni le propriĂ©taire des marchandises affirme ĂŞtre l’importateur officiel et produit la dĂ©claration. Dans une rĂ©cente interprĂ©tation inĂ©dite, l’ASFC a rĂ©affirmĂ© que seul l’« importateur » ou le « propriĂ©taire » des marchandises, ou encore un courtier en douane agrĂ©Ă© (agissant au nom de l’un ou l’autre), est autorisĂ© Ă  produire la dĂ©claration, ce qui restreint la catĂ©gorie de personnes pouvant ĂŞtre inscrites comme importateurs officiels dans le formulaire B3.

Le reste de l’article n’est disponible qu’en anglais.


Jean-Guillaume Shooner est associĂ© au sein du groupe FiscalitĂ© chez Stikeman Elliott S.E.N.C.R.L., s.r.l. Sa pratique est principalement axĂ©e sur le droit touchant les taxes Ă  la consommation (y compris la taxe sur les produits et services, la taxe de vente harmonisĂ©e, la taxe de vente du QuĂ©bec et les taxes de vente provinciales), les douanes, les contrĂ´les Ă  l’importation et Ă  l’exportation, les taxes d’accise, les taxes sur les carburants et diverses questions touchant le commerce international. Jean-Guillaume reprĂ©sente de grandes sociĂ©tĂ©s canadiennes et multinationales et offre des conseils stratĂ©giques dans les domaines du commerce international, des douanes, de la taxe sur les produits et services et de la taxe de vente harmonisĂ©e, de la taxe de vente, du règlement des diffĂ©rends et des questions de rĂ©glementation. Jean-Guillaume conseille Ă©galement sur la conformitĂ© Ă  l'ACEUM, les questions d'Ă©valuation et la classification tarifaire. Il possède une expertise en matière d’exigences de permis d'importation et d'exportation pour des substances nuclĂ©aires contrĂ´lĂ©es en vertu du Règlement sur le contrĂ´le de l’importation et de l’exportation aux fins de la non-prolifĂ©ration nuclĂ©aire. L’expertise de Jean-Guillaume en matière de taxes Ă  la consommation et de questions de douanes est Ă©galement reconnue par les rĂ©pertoires les plus importants de l’industrie juridique, notamment Chambers, Lexpert et The Legal 500.

Danielle Maor est stagiaire chez Stikeman Elliot.