Formes et écueils de la publicité traditionnelle

Aperçu

Le terme « publicitĂ© » peut ĂŞtre interprĂ©tĂ© de façon Ă©troite ou large. Cette section met l’accent sur les formes de publicitĂ© bien reconnues et traditionnelles, notamment les publicitĂ©s dans les journaux, la presse Ă©crite, la radio, la tĂ©lĂ©vision et les panneaux publicitaires, et analyse les questions dĂ©ontologiques communes Ă  chacune d’elles.

Publicité imprimée

La publicitĂ© imprimĂ©e est souvent associĂ©e Ă  des publicitĂ©s dans les journaux, les revues et les feuillets publicitaires. Elle peut Ă©galement comprendre l’utilisation de panneaux publicitaires ou d’autres signalisations placĂ©es dans des lieux publics. Si l’utilisation de mĂ©dias comme les journaux, les revues et les feuillets publicitaires a diminuĂ© au cours des dernières annĂ©es, certains pourraient tout de mĂŞme trouver ces options utiles, selon le public qu’ils tentent de cibler1.

Les publicitĂ©s imprimĂ©es qui ont recours Ă  l’humour ou qui choquent dans le but de se dĂ©marquer et d’attirer des clients Ă©ventuels peuvent envoyer le mauvais message et ne pas respecter le code de dĂ©ontologie. Des titres d’appel comme [traduction] « nous ne vous laisserons pas rĂ©gler Ă  bon marchĂ© », « un avocat honnĂŞte, mais pas assez pour nuire Ă  votre dossier », « vous voulez consommer du pot pendant votre pĂ©riode de probation? » ou « des avocats avides qui rĂ©ussissent » utilisent des sous-entendus trompeurs ou des rĂ©sultats non garantis pour attirer des clients. En plus du langage, les juristes devraient veiller Ă  ne pas se fier Ă  des images qui peuvent vĂ©hiculer des messages tout aussi trompeurs ou non professionnels.

Bien qu’une publicitĂ© ne contrevienne pas de façon flagrante aux règles de commercialisation et de publicitĂ©, la conduite d’un juriste est toujours assujettie Ă  la règle 2.1-1 du Code type et ne devrait pas Ă©branler la confiance qu’a le public dans l’administration de la justice et la profession juridique dans son ensemble. Les juristes doivent veiller Ă  ne pas utiliser un langage ou des images qui franchissent la ligne de dĂ©marcation entre ĂŞtre drĂ´les, crĂ©atifs ou choquants et ĂŞtre professionnels.

Publicité vidéo et radio

La publicitĂ© par le biais de stations de radio ou de tĂ©lĂ©vision locales peut effectivement accroĂ®tre la notoriĂ©tĂ© de la marque dans un marchĂ© gĂ©ographique ciblĂ©. Comme dans le cas de la publicitĂ© imprimĂ©e, les juristes doivent s’assurer d’Ă©viter de recourir Ă  des tactiques qui ne sont pas professionnelles ou qui pourraient jeter le discrĂ©dit sur la profession ou porter atteinte Ă  l’administration de la justice.

Les publicitĂ©s qui font ou font miroiter des promesses sur les rĂ©sultats augmentent de façon injustifiĂ©e les attentes et sont fausses ou trompeuses. Les juristes sont Ă©galement mis en garde contre l’utilisation de contenu vidĂ©o dans des publicitĂ©s qui ridiculisent ou rabaissent d’autres personnes, groupes, organisations ou Ă©tablissements, ou qui semblent non professionnelles en raison d’un humour inappropriĂ©.

Le fait de ne pas ĂŞtre professionnel ne contrevient peut-ĂŞtre pas directement aux règles d’un code de dĂ©ontologie, mais peut discrĂ©diter la profession dans l’opinion publique.

Résumé

Avec l’augmentation de la commercialisation des services juridiques, il est devenu plus difficile pour les juristes et pour les cabinets juridiques de se dĂ©marquer. Les juristes qui ont recours Ă  des publicitĂ©s traditionnelles doivent faire attention Ă  ce que leurs efforts pour ĂŞtre plus crĂ©atifs et se dĂ©marquer n’utilisent pas l’absurditĂ© pour attirer l’attention. Les publicitĂ©s trop provocantes ou sensationnelles peuvent ternir la rĂ©putation de la profession dans son ensemble ou se moquer de l’administration de la justice.

Note de fin

1 Josh Kern, « Getting Started with Law Firm Advertising (with Examples!) » Clio( 8 mars 2022).