Les quatre clés du succès d’un conférencier

  • 01 juillet 2015
  • Carl Friesen

Avez-vous dĂ©jĂ  vu le nom d’un ancien condisciple dans la liste des confĂ©renciers d’un congrès, en vous demandant pourquoi le vĂ´tre n’y figurait pas aussi?

Pensez-y, il y a une foule d’avantages Ă  faire une confĂ©rence devant ses confrères et consĹ“urs :

  • C’est une excellente occasion de rencontrer des clients potentiels; cela vous permet d’afficher votre expertise tout en montrant que vous comprenez les situations auxquelles ils font face.
  • Arborer un porte-nom de confĂ©rencier Ă  un Ă©vĂ©nement apporte un je-ne-sais-quoi qui donne plus de poids Ă  vos propos.
  • Se faire inviter Ă  donner une confĂ©rence, c’est voir sa compĂ©tence confirmĂ©e par ses pairs… et ça se glisse très bien dans une conversation avec un client, ou dans son CV et son profil LinkedIn.

Toutefois, les occasions de monter à la tribune ne courent pas nécessairement les rues. Voici quatre facteurs qui peuvent jouer en votre faveur.

Se prĂ©senter comme une « valeur sĂ»re »

Songez au processus de sĂ©lection des confĂ©renciers : les organisateurs commencent par Ă©tablir les thèmes qui intĂ©resseront leur public, puis ils examinent les candidatures reçues et demandent aux membres de leur rĂ©seau s’ils ont des relations qui pourraient parler de ces sujets. Ils prennent en compte :

  • les titres de compĂ©tence;
  • l’expĂ©rience dans le domaine;
  • l’expĂ©rience en tant qu’orateur, les vidĂ©os de dĂ©monstration et les rĂ©fĂ©rences concernant des prestations passĂ©es.

Au fond, ils cherchent une « valeur sĂ»re », un candidat ou une candidate qualifiĂ© qui apportera quelque chose Ă  la confĂ©rence et la fera bien paraĂ®tre.

Pour mĂ©riter de prendre la parole, vous devez donner des preuves de votre expertise, par exemple en en faisant Ă©tat dans votre site Web, votre profil LinkedIn ou votre page Facebook. Ainsi, vos chances seront meilleures si vous avez :

  • publiĂ© des articles ou des billets dans des publications professionnelles (revues, sites d’associations, blogues connus…);
  • rĂ©digĂ© un livre blanc ou publiĂ© votre propre blogue sur des sujets mettant en valeur votre expertise;
  • filmĂ© une vidĂ©o montrant votre talent oratoire – c’est tout simple Ă  produire, pas besoin de matĂ©riel professionnel, et l’hĂ©bergement est gratuit sur YouTube ou Vimeo;
  • acquis de l’expĂ©rience comme orateur (ne serait-ce qu’Ă  un micro-Ă©vĂ©nement, comme une causerie-midi chez un client).

Mettez-vous Ă  la place de l’organisateur qui vous trouve en ligne – seriez-vous impressionnĂ© par vos propres qualitĂ©s? Vous inviteriez-vous comme confĂ©rencier? Si ce n’est pas le cas, c’est que vous devez donner plus de preuves de votre expertise sur le Web.

S’adresser Ă  la bonne personne

Vous avez une idĂ©e de confĂ©rence? Il est essentiel de la prĂ©senter Ă  qui de droit. Cherchez, sur le site de l’organisateur, la personne qui porte un titre du genre « directeur des programmes/des Ă©vĂ©nements/de la formation » – si vous ne trouvez rien, rabattez-vous sur le prĂ©sident – et trouvez son nom, son numĂ©ro de tĂ©lĂ©phone et son adresse courriel.

N’oubliez pas que dans certaines organisations, ces postes sont bĂ©nĂ©voles, et les sites Web, pas toujours mis Ă  jour dès qu’un poste change de titulaire. Vous devrez peut-ĂŞtre faire plusieurs essais avant de parler Ă  la personne qui choisit les confĂ©renciers et les confĂ©rencières.

Votre idée pourrait passer mieux si vous vous êtes préalablement renseigné sur votre interlocuteur. Cherchez son nom dans Google ou consultez son profil LinkedIn. Voyez si vous avez des connaissances ou autre chose en commun, par exemple, vous portez un même titre professionnel ou êtes allés à la même université.

Écrire Ă  l’organisation

La meilleure approche, c’est de soumettre votre projet par courriel. RĂ©digez-le en quatre points succincts :

  1. Le sujet, en une ou deux phrases;
  2. L’intĂ©rĂŞt du sujet pour les membres de l’organisation ou le public cible du congrès;
  3. Quelques points spĂ©cifiques – limitez-vous Ă  trois ou quatre, dĂ©crits en une ligne chacun;
  4. Vos compétences pour traiter de ce thème (formation, expérience).

Ne manquez pas d’indiquer, liens Ă  l’appui, si vous avez dĂ©jĂ  donnĂ© des confĂ©rences ou publiĂ© des articles et autres textes, ou encore si vous avez un blogue ou un fil Twitter populaires. Assurez-vous que votre profil LinkedIn indique clairement qui vous ĂŞtes et quelles sont vos spĂ©cialitĂ©s.

Relancer les organisateurs

Les organisateurs pourraient rĂ©pondre presque immĂ©diatement… mais, selon mon expĂ©rience, c’est rarement le cas, surtout si vous en ĂŞtes Ă  vos dĂ©buts comme orateur et qu’ils n’ont jamais entendu parler de vous.

Vous devrez donc les relancer – probablement plus d’une fois. J’ai constatĂ© que la principale raison qui fait que ce genre de projet Ă©choue rĂ©side dans le fait que l’intĂ©ressĂ© n’insiste pas assez. N’oubliez pas que vous traitez avec des bĂ©nĂ©voles qui ont bien d’autres prioritĂ©s.

TĂ©lĂ©phonez, laissez des messages vocaux, continuez jusqu’Ă  ce qu’on vous transfère Ă  la personne aux commandes. Vous aurez peut-ĂŞtre Ă  renvoyer votre courriel original, mis Ă  jour au besoin (« Voici un nouveau billet de mon blogue personnel sur le sujet que j’aimerais prĂ©senter. »). Envoyez des invitations Ă  rejoindre votre rĂ©seau sur LinkedIn.

Si vous persĂ©vĂ©rez – avec originalitĂ© – et persuadez les organisateurs de tout l’intĂ©rĂŞt qu’ils auraient Ă  vous choisir, vous l’aurez, votre badge de confĂ©rencier.

Ă€ propos de l'auteur

Titulaire d’un MBA et directeur principal chez Global Reach Communications Inc. Ă  Mississauga, en Ontario, Carl Friesen aide les professionnels du milieu des affaires Ă  en devenir des figures phares. Pour en savoir plus, consultez le site Web de Global Reach Communications Inc.