Un marketing intelligent face aux difficultés

  • 07 mai 2009
  • Susan Van Dyke

Comme la crise Ă©conomique s’installe, il est temps de reconsidĂ©rer vos efforts de marketing. Voici cinq mesures que vous pouvez prendre pour l’essor de votre cabinet – aujourd’hui et Ă  l’avenir.

Vous devez maintenant savoir qu’il est temps d’examiner sĂ©rieusement les efforts que vous consacrez au marketing et au dĂ©veloppement commercial. Peut-ĂŞtre ne sommes-nous pas dans le mĂŞme pĂ©trin que nos voisins du sud, mais nous devons quand mĂŞme examiner rigoureusement les aspects du marketing auxquels nous affectons temps et argent.

C’est lĂ  une bonne occasion de passer Ă  un niveau supĂ©rieur en ce qui concerne la planification des activitĂ©s de votre cabinet. Vous et votre cabinet en profiterez Ă  court terme et Ă  long terme.

Par exemple, il n’est pas de meilleur moment que l’instant prĂ©sent pour rencontrer vos clients et leur demander comment la conjoncture Ă©conomique affecte leurs entreprises. La plupart sont touchĂ©s d’une façon ou de l’autre – en bien ou en mal – et tous ont des opinions et des anecdotes. Prenez donc rendez-vous avec vos clients pour discuter de leurs expĂ©riences et de leurs soucis.

En décidant de concentrer vos efforts de marketing sur des programmes à forte valeur qui engendreront des revenus, vous devrez bien évaluer toutes vos activités actuelles en fonction de ce critère. Nous examinerons cinq domaines dans cette optique :

  • les heures non facturables et ce qu’il faut en faire;
  • la fidĂ©litĂ© des clients – la mĂ©ritez-vous?
  • rencontres d’Ĺ“il Ă  Ĺ“il – Ă  quand remonte la dernière avec vos meilleurs clients?
  • les bonnes questions Ă  poser – plutĂ´t que seulement les faciles;
  • les commandes futures – oĂą se cachent-elles?

Tirez parti de l’heure non facturable

Affectez-vous vos heures non facturables à des activités productives? Savez-vous comment utiliser le plus efficacement le cadeau des heures non facturables?

Si vous avez des professionnels du marketing Ă  votre emploi, demandez-leur de vous aider Ă  Ă©laborer un plan de marketing axĂ© sur le court terme. Dans la plupart des marchĂ©s, il y a des consultants et autres coachs qui seront heureux de vous aider. Ce sera une dĂ©pense rentable : elle vous Ă©pargnera des heures d’efforts inefficaces et vous permettra de canaliser votre temps vers des activitĂ©s qui vous apporteront le meilleur rendement.

Suscitez la fidélité des clients

RĂ©flĂ©chissez Ă  la qualitĂ© que vous recherchez dans vos propres relations d’affaires, et demandez-vous si vous l’offrez Ă  vos clients. Ă€ qui confiez-vous des commandes dans cette Ă©conomie? Vos habitudes ont-elles changĂ©? Si oui, comment?

J’ai moi-mĂŞme davantage de sympathie pour les entrepreneurs et propriĂ©taires d’entreprises avec lesquels j’ai un rapport personnel. J’aime traiter avec une entreprise qui connaĂ®t mes prĂ©fĂ©rences et se soucie de mes besoins. La façon dont ils me font me sentir conditionne directement mes dĂ©cisions d’achat, et ce, parfois mĂŞme si leurs produits ou services me coĂ»tent un peu plus cher.

Ă€ l’inverse, les fournisseurs et commerçants qui prĂ©sument de ma clientèle n’ont pas acquis ma fidĂ©litĂ©, et je serai aisĂ©ment dĂ©tournĂ©e par un concurrent qui me donne une raison de l’essayer. Fait intĂ©ressant, les clients fidèles peuvent ĂŞtre très indulgents en cas d’erreur humaine – pas sans bornes, mais si nous connaissons un petit travers et le rectifions, nos clients fidèles sont les premiers Ă  nous pardonner.

Examinez vos propres habitudes d’achat et celles des membres de votre famille et des dirigeants de votre cabinet. Tout Ă©tant Ă©gal par ailleurs – prix, aspect pratique, qualitĂ© du produit ou service, Ă  qui nous adressons-nous Ă  tout coup? Et pourquoi?

Prenons un exemple. Une collègue voulait une tĂ©lĂ©vision Ă  Ă©cran plat et Ă©tait disposĂ©e Ă  y mettre une somme respectable pour obtenir ce qu’elle cherchait. Elle a examinĂ© toutes les options pendant des mois. Puis par impulsion, elle et son partenaire sont entrĂ©s dans un de ces grands magasins d’articles Ă©lectroniques rĂ©putĂ©s pour leurs vendeurs envahissants. Un vendeur sympathique et serviable les a Ă©coutĂ©s, leur a proposĂ© un prix raisonnable et voilĂ , la vente a Ă©tĂ© conclue en quelques minutes.

Comme ils sortaient du magasin, la vente rĂ©alisĂ©e, le vendeur les a rattrapĂ©s en courant, les a regardĂ©s dans l’Ĺ“il, leur a serrĂ© la main et les a remerciĂ©s de leur clientèle. La prochaine fois qu’ils voudront un appareil Ă©lectronique, oĂą croyez-vous qu’ils iront?

Comment peut-on attirer des clients et conserver chacun d’eux? Avez-vous gagnĂ© leur fidĂ©litĂ©? Ă€ tout le moins, je voudrais que mes clients sachent qu’ils sont respectĂ©s, que leur confiance est apprĂ©ciĂ©e et que je me soucie de leur clientèle quand tout va mal autant que quand tout va bien.

Présence requise pour gagner

Selon Woody Allen, dans la vie, 90 % de tout dĂ©pend du simple fait d’ĂŞtre prĂ©sent. Pour certains avocats, des heures non facturables passĂ©es en personne avec des clients peuvent ĂŞtre très fructueuses.

Attirer de nouveaux clients ou de nouvelles commandes de clients actuels exige ce genre d’effort. De nouvelles commandes vous sont confiĂ©es parce qu’un client vous fait confiance, et c’est tout aussi vrai dans l’Ă©conomie d’aujourd’hui alors que les enjeux sont vraisemblablement plus grands que jamais.

La confiance est encore largement acquise ou prĂ©servĂ©e grâce Ă  un moyen bien conventionnel : le temps passĂ© avec la personne. La technologie est un puissant outil pour bonifier une relation de confiance dĂ©jĂ  Ă©tablie, mais rien ne remplace le temps passĂ© avec une personne. Comme sociĂ©tĂ©, nous passons moins de temps de qualitĂ© les uns avec les autres Ă  mesure que nous misons de plus en plus sur la facilitĂ© et l’efficacitĂ© de la technologie.

Portez attention Ă  la frĂ©quence Ă  laquelle vous rendez visite Ă  vos clients en personne. Si vous le pouvez, tenez note des heures passĂ©es avec chacun de vos meilleurs clients ou sources de recommandations. Dans l’Ă©conomie actuelle, de nombreux avocats ont le luxe d’avoir le temps d’augmenter leur « prĂ©sence » auprès de leurs clients.

Il n’est pas de meilleur moment que l’instant prĂ©sent pour rencontrer vos clients et leur demander comment la conjoncture Ă©conomique affecte leurs entreprises. La plupart sont touchĂ©s d’une façon ou de l’autre – en bien ou en mal – et tous ont des opinions et des anecdotes. Prenez donc rendez-vous avec vos clients pour discuter de leurs expĂ©riences et de leurs soucis.

En visitant leurs locaux ou bureaux, vous comprendrez mieux leur entreprise. Vous verrez aussi les actifs qu’ils ont achetĂ©s dans le cadre d’une transaction. Non seulement manifesterez-vous un intĂ©rĂŞt envers ce que fait le client, mais en outre vous augmenterez votre connaissance d’une transaction et de l’activitĂ© du client.

Par ailleurs, envisagez d’inviter votre client et ses collaborateurs Ă  des exercices de perfectionnement, comme une sĂ©ance de formation juridique ou une activitĂ© Ă  l’intention d’une industrie donnĂ©e portant sur des sujets pertinents Ă  l’organisation du client. Apprendre ensemble peut ĂŞtre un excellent moyen de crĂ©er des liens.

Les activitĂ©s sociales peuvent aussi ĂŞtre de bonnes occasions pour les rencontres personnelles, mais tout dĂ©pend de la personne et de l’activitĂ©. Par exemple, des parents ayant de jeunes enfants peuvent avoir peu d’intĂ©rĂŞt pour les rĂ©ceptions mondaines, mais attacher une grande valeur Ă  d’autres possibilitĂ©s de rencontres personnelles. Pour comprendre ce qu’une personne apprĂ©cie, il suffit de demander. Ensuite, il s’agit simplement d’ĂŞtre prĂ©sent dans tous les sens du terme.

Posez les bonnes questions

Il n’a jamais Ă©tĂ© aussi vital que maintenant de comprendre les besoins de vos clients. J’ai dĂ©jĂ  discutĂ© longuement de la recherche sur les clients, des entrevues et autres discussions, mais il est maintenant temps de cesser de surseoir, de chercher des excuses ou de s’occuper Ă  d’autres activitĂ©s moins prometteuses.

Si vous croyez savoir ce que vos meilleurs clients pensent, je dirais que vos hypothèses sont en grande partie inexactes. Nous ne pouvons plus nous contenter de deviner ou de fonder des hypothèses sur les attentes du passé ou des renseignements périmés qui ne traduisent pas les opinions actuelles ni ne permettent de les jauger.

Tenez par exemple le rapport Market Now! d’Ispos Reid pour la pĂ©riode du 10 au 18 dĂ©cembre 2008, portant sur la façon dont les gens rĂ©agissent Ă  la situation Ă©conomique actuelle. Les rĂ©sultats indiquent une diffĂ©rence sensible entre hommes et femmes ainsi que parmi ceux qui sont prĂŞts de la retraite et ceux qui sont fortunĂ©s.

Le niveau d’optimisme face Ă  la conjoncture Ă©conomique et aux perspectives financières est diffĂ©rent entre les femmes et les hommes. Les femmes sont plus hostiles au risque ou pessimistes envers les investissements supposant un haut degrĂ© de risque.

En discutant avec une cliente, tentez donc de comprendre comment elle Ă©value le risque associĂ© Ă  chaque dossier. Vous serez ainsi mieux Ă  mĂŞme de lui offrir des options, par exemple une façon moins coĂ»teuse de s’attaquer Ă  des problèmes au lieu de les reporter.

Évidemment, la plupart des avocats ne peuvent pas engager d’amples dialogues non facturables avec chacun de leurs clients. Dans la plupart des cabinets, les 20 % des clients qui ont engendrĂ© le plus de revenus dans la dernière annĂ©e mĂ©ritent une attention spĂ©ciale visant Ă  s’assurer qu’ils sont bien servis et apprĂ©ciĂ©s. Ces clients sont ceux que vous ne voulez pas perdre. Si vous leur consacrez un effort supplĂ©mentaire, ils n’auront pas de motif d’aller voir vos concurrents et, mieux encore, vos concurrents ne parviendront mĂŞme pas Ă  les rencontrer personnellement.

Pour plus d’assurance, mettez en place un programme d’entrevues avec vos clients les plus prĂ©cieux. Il s’agit de s’asseoir avec le client et de discuter, entre quatre yeux, de ce qui se passe bien et de la façon dont vous pourriez les servir encore mieux.

On prend des notes, on les examine avec l’Ă©quipe d’avocats puis on retourne voir le client interviewĂ©. Nous rĂ©pĂ©tons au client ce que nous avons entendu et nous ajustons la prestation de services de façon Ă  mieux satisfaire le client. Il peut Ă  l’occasion en dĂ©couler de nouveaux mandats, mais la prioritĂ© est le fait de recueillir des commentaires et d’amĂ©liorer le service, pas le dĂ©veloppement commercial.

Je vous devine sceptiques, mais les entrevues avec le client sont le meilleur moyen de comprendre vĂ©ritablement ses besoins et de reconnaĂ®tre les problèmes qui peuvent ĂŞtre en embuscade. Et ne vous faites pas d’illusions : vous ne savez pas ce que dirait le client tant que vous n’aurez pas posĂ© les bonnes questions.

Pour les autres clients auxquels vous tenez, l’entrevue est pour vous une occasion de vous diffĂ©rencier en discutant avec eux de leurs prĂ©occupations Ă©conomiques et en cherchant des moyens dont vous pouvez les aider sans frais. Communiquez mĂŞme avec des clients avec lesquels vous n’avez pas travaillĂ© depuis un an ou deux.

Vous ĂŞtes un conseiller de confiance, et le client apprĂ©ciera votre attention et vos commentaires. Allez littĂ©ralement plus loin, rendez-vous chez lui et demandez-lui comment il va et comment vous pouvez l’aider en faisant des prĂ©sentations ou en donnant de l’information.

Examinez la boule de cristal

Mais comment pouvez-vous augmenter la portée de vos efforts de marketing? Si nous avions une boule de cristal nous permettant de prévoir les besoins futurs de nos clients, nous passerions pour des génies, nous ferions un meilleur usage du temps que nous consacrons au développement commercial et nous occuperions tous nos collaborateurs. Nous verrions toujours juste et nos conversations seraient toujours pertinentes et opportunes.

Ă€ dĂ©faut de boule de cristal, nous pouvons Ă©tudier les commentaires sur notre Ă©conomie actuelle, les budgets fĂ©dĂ©ral et provinciaux et les rapports sur les perspectives Ă©conomiques. Ă€ l’Ă©chelle rĂ©gionale, les conseils Ă©conomiques ou chambres de commerce peuvent fournir une partie de l’information voulue.

En Colombie-Britannique, une de mes sources d’information Ă©conomique prĂ©fĂ©rĂ©es est Jock Findlayson, du Business Council of B.C. Il discute des tendances et prĂ©visions Ă©conomiques d’une façon claire et concise, dans le langage des gens d’affaires. Il est un de mes hĂ©ros.

Cherchez un Jock Findlayson dans votre rĂ©gion. Examinez rĂ©gulièrement les rapports pertinents, et commencez Ă  tirer parti de ces renseignements dans votre intĂ©rĂŞt et celui de votre cabinet. C’est ce que devraient faire en particulier les associĂ©s directeurs, les responsables de groupes de pratique et les autres dirigeants d’un cabinet – y compris les responsables du marketing qui appuient les dirigeants du cabinet.

Lorsque vous vous demandez oĂą investir le temps que vous rĂ©servez au dĂ©veloppement commercial et oĂą mettre l’accent dans votre plan de marketing pour 2009-2010, pensez au Ă©lĂ©ments suivants et Ă  la façon dont ils peuvent toucher votre cabinet ou votre activitĂ©.

  • La rĂ©cession est envahissante et profonde, et mettra de nombreuses entreprises en difficultĂ©. Une jeune entreprise peut n’avoir guère d’actifs qu’une agence de recouvrement puisse saisir lĂ©galement, mais elle peut ĂŞtre en mesure de nĂ©gocier d’autres formes d’actif. En pareil cas, les compĂ©tences requises d’un avocat ne concerneront pas nĂ©cessairement les formalitĂ©s des saisies, mais la nĂ©gociation d’une entente. Les agences de recouvrement devront faire diligence pour endiguer l’hĂ©morragie financière, au lieu d’attendre que les tribunaux statuent. Le règlement extrajudiciaire des diffĂ©rends prendra sans doute plus d’importance.
  • Dans son rapport Outlook 2009, BCA Research, entreprise indĂ©pendante de recherche sur les investissements mondiaux, prĂ©vient qu’une dette massive nous guette par suite des dĂ©penses effrĂ©nĂ©es des gouvernements. Les dĂ©penses engendreront certainement une demande de conseils en matière de contrats, de travaux d’infrastructure privĂ©s et de projets en partenariat public-privĂ© dès que les financiers reprendront goĂ»t au financement privĂ©. Étudiez donc les budgets fĂ©dĂ©ral et provinciaux pour dĂ©terminer oĂą il se dĂ©pensera de l’argent. Il y aura Ă  coup sĂ»r des dĂ©bouchĂ©s pour les services juridiques.
  • Au Canada, le taux de saisie de biens immobiliers a grimpĂ© de 50 % (un nombre total modeste) depuis l’an dernier, et on prĂ©voit qu’il continuera d’augmenter en mĂŞme temps que le chĂ´mage. Nombre de personnes ayant un emploi gagnent moins d’argent parce qu’elles touchent moins de primes ou qu’elles choisissent de rĂ©duire leur semaine de travail de cinq jours Ă  quatre. Par ailleurs, de nombreux cas de quasi-faillites Ă©chappent aux statistiques mais exigent nĂ©anmoins des conseils juridiques. Vu les prĂ©visions des commentateurs et observateurs du monde financier, le souci d’Ă©conomie prĂ©vaudra pendant les annĂ©es Ă  venir, et la planification Ă  long terme des activitĂ©s peut s’articuler autour de cette hypothèse.

Comme l’indique BCA Research, nul n’est besoin de craindre outre mesure l’enlisement du Canada dans une dĂ©pression. Dans son rapport « Canada: Cyclically Weak, Structurally Strong » (le Canada : faiblesse cyclique, soliditĂ© structurelle), l’entreprise soutient que les mĂ©nages canadiens affichent probablement un meilleur bilan que leurs homologues aux États-Unis, au Royaume-Uni ou en Australie. L’endettement privĂ© reprĂ©sente un pourcentage plus faible du produit intĂ©rieur brut au Canada que dans ces autres pays.

En outre, comme BCA Research le souligne, le Canada profite d’un dollar dĂ©prĂ©ciĂ© alors que les États-Unis souffrent de l’apprĂ©ciation de leur dollar par rapport Ă  la monnaie de ses partenaires commerciaux. Les biens canadiens sont donc subitement devenus sensiblement moins chers.

Évidemment, les prĂ©visions ne sont pas des certitudes. Il importe donc de gĂ©rer soigneusement le niveau de risque associĂ© Ă  toute stratĂ©gie d’entreprise mise en Ĺ“uvre.

Dernier conseil, surveillez bien les comptes en souffrance dans toute industrie. Les cabinets d’avocats devraient facturer rapidement, en indiquant un dĂ©lai de paiement. De nombreux cabinets Ă©mettent encore leurs factures trop lentement et laissent leurs comptes traĂ®ner. Si c’est votre cas, vous et votre cabinet perdez de l’argent.

L’heure est au marketing intelligent.

Susan Van Dyke est une conseillère en marketing et la dirigeante de Van Dyke Marketing & Communications. Elle est aussi présidente de la section de Vancouver de la Legal Marketing Association. On peut la joindre au 604 876-7769, à svandyke@telus.net ou à twitter.com/susanvandyke.