Marketing de cabinet juridique : 10 erreurs Ă  Ă©viter

  • 22 octobre 2014
  • Susan Van Dyke

Si votre cabinet juridique n’obtient pas les rĂ©sultats attendus en marketing, il y a de fortes chances que vous ayez commis une (ou plusieurs) des erreurs contemporaines les plus communes en marketing juridique. Ces 10 conseils vous permettront d’Ă©viter les faux pas et vous aideront votre cabinet Ă  mettre en place une machine de marketing efficace.

1. Développer un plan stratégique de marketing

Des dĂ©marches alĂ©atoires de marketing ne fonctionnent pas. Il est naturel d’adopter un mode tactique – « publions des annonces, imprimons une brochure, commanditons une activitĂ© pour la clientèle, etc. » – mais cette approche Ă  court terme est malavisĂ©e. Des actions isolĂ©es en marketing entraĂ®nent rarement les rĂ©sultats dont vous avez besoin ou que vous espĂ©rez.

La prochaine fois qu’on vous annonce une « bonne idĂ©e », prenez votre courage Ă  deux mains et demandez : « Qu’espĂ©rez vous accomplir ? » Bien sĂ»r, les gens veulent sentir qu’il y a progrès – peut-ĂŞtre cela explique-t-il pourquoi on ressent cette urgence de lancer des actions de marketing. Mais attendez un peu ! MĂŞme si vous n’ĂŞtes pas enclin Ă  rĂ©diger une stratĂ©gie complète de marketing (ce qui, soit dit en passant, constitue le meilleur moyen de garder le cap, de respecter le budget, et de ramener les esprits errants sur la bonne voie), vous aurez au moins une discussion sĂ©rieuse et prendrez des notes que vous pourrez partager. Posez-vous les questions suivantes :

  1. Où en sommes-nous, présentement ?
  2. OĂą voulons-nous aller ?
  3. Comment y arriverons-nous ?
  4. Comment mesurerons-nous notre progrès ?

Consultez vos statistiques de facturation pour les deux premières questions. Qui étaient vos clients les plus importants ces dernières années, et lesquels étaient les plus rentables ? Cela signifie que vous devez calculer les taux réels pour chaque avocat ou avocate : les heures facturées divisées par la facture totale. Quels clients impressionnez-vous le plus ? Songez à leur demander davantage de mandats ou des recommandations, pendant que le fer est chaud.

Voyez-vous des nouveaux crĂ©neaux Ă  l’horizon ? Demandez-vous aussi s’il n’y a pas de secteurs dĂ©clinants Ă  rĂ©Ă©valuer. Regardez objectivement le rendement de tous les groupes de pratique, par secteur.

Une fois que vous avez dĂ©fini vos objectifs, tentez d’Ă©tablir, de façon rĂ©aliste, ce que vous devrez faire pour les atteindre. ĂŠtes-vous Ă©quipĂ© ou devrez-vous aller chercher l’aide de consultants extĂ©rieurs pour la planification et la mise en Ĺ“uvre ? Avec un plan, vous pouvez plus facilement identifier les rendements et optimiser l’efficacitĂ© budgĂ©taire, en fonction d’un impact maximal.

Tous les membres du cabinet, y compris les services de soutien, ont besoin de connaĂ®tre les orientations du cabinet. Énoncez-les clairement et expliquez l’itinĂ©raire que vous avez choisi pour les atteindre.

Mesurer les activités de marketing constitue un défi permanent; tout ne peut être mesuré avec une précision scientifique. Il existe un effet résiduel appréciable avec le marketing, et vos efforts pourraient ne produire des bénéfices que bien longtemps après que vous aurez quitté le podium.

Vous pourrez mesurer les impacts Ă  court terme par votre site Web (vĂ©rifiez les statistiques de pages prĂ©cises), les mĂ©canismes de rĂ©troaction (« tĂ©lĂ©phonez, Ă©crivez ou faxez pour avoir plus de renseignements…»), et le volume des dossiers, des facturations, des expressions d’intĂ©rĂŞt, etc. Votre plan devrait inclure des instruments de mesure – souvenez-vous que les rĂ©sultats d’activitĂ©s de marketing sont cumulatifs et peuvent ĂŞtre lents Ă  fructifier.

2. Mettez Ă  jour votre image et vos documents de marketing

Si vous portez toujours des cravates larges, passez directement au numĂ©ro 3. Les avocats doivent se tenir Ă  jour des tendances juridiques—les clients s’y attendent et vous en avez besoin pour transmettre vos messages efficacement. Votre image d’entreprise – votre logo, votre papeterie, votre site Web, etc. – reflète le caractère de votre cabinet. Si votre image dit hier, c’est ainsi que le client vous voit.

Tentez de plaire Ă  votre auditoire, mais projetez une image contemporaine. Si vos clients Ĺ“uvrent principalement dans le secteur technologique, vous opterez peut-ĂŞtre pour un look d’avant-garde, mais si vous faites appel Ă  des personnes âgĂ©es, une image plus traditionnelle (tout en restant contemporaine) conviendra davantage.

Jetez un regard critique sur les documents remis aux clients. Étalez-les sur la table de conseil. Maintenant, considĂ©rez votre papier-entĂŞte de fax – peut-ĂŞtre le document que vous expĂ©diez le plus souvent Ă  vos clients. Est-il encombrĂ© et difficile Ă  lire ? Votre logo est-il bien en vue et entourĂ© d’espace blanc ? Et que dire de vos en-tĂŞte de lettres ? Si vous imprimez une liste des avocats en haut de la page, envisagez de la dĂ©placer au bas de la page. Songez d’abord Ă  l’intĂ©rĂŞt du client (le contenu de la lettre) et crĂ©ez un espace visuel pour votre logo en haut de la page. Essayez des choses diffĂ©rentes, jusqu’Ă  ce que vous soyez satisfaits.

Si vous estampez Ă  la main votre adresse de retour sur vos enveloppes, mettez fin Ă  cette pratique. Faites tout au moins imprimer au laser des Ă©tiquettes-adresses. L’estampage Ă  la main a disparu en mĂŞme temps que les systèmes d’exploitation DOS. Et si vous avez toujours votre vieux modèle « 286  », passez immĂ©diatement au numĂ©ro 3.

MĂŞme chose pour votre aire d’accueil et vos toilettes —les deux devraient plaire aux clients. Et s’il vous plaĂ®t, pas d’annonces manuscrites !

Votre image d’entreprise doit ĂŞtre valorisĂ©e et revue sur une base quinquennale.

3. Fiez-vous aux experts

Une publicitĂ© prĂ©parĂ©e par un avocat est toujours facilement identifiable. Elle souffre d’un manque de crĂ©ativitĂ©. Elle est insipide, introspective, lourde de texte et s’intègre bien Ă  la publication alors qu’elle est sensĂ©e se dĂ©marquer et attirer l’attention. MĂŞme chose pour les sites Web, brochures et bulletins crĂ©Ă©s par des avocats.

Bien sĂ»r, vous pouvez rĂ©diger le contenu et esquisser un graphisme, mais laissez l’exĂ©cution et la finition aux professionnels. Tenez-vous en au droit et confiez le marketing aux spĂ©cialistes des rĂ©sultats. Oui, ça peut sembler facile et vous avez horreur de payer quelqu’un pour un travail que vous avez la conviction de pouvoir faire. Mais regardez ce qui arrive aux clients qui rĂ©digent leurs propres contrats…

Certains cabinets gaspillent de nombreuses heures facturables aux activitĂ©s de marketing qui ne sont pas conformes Ă  la stratĂ©gie, qui sont faibles en prĂ©sentation et finalement, dommageables sur le plan de l’image du cabinet. Utilisez plutĂ´t vos heures facturables pour Ă©tablir des rapports fructueux avec un designer de talent ou un consultant en marketing qui connaĂ®t bien votre cabinet et qui peut rĂ©agir rapidement.

Établissez un budget; Ă©valuez les rendements, fixez des limites d’heures non facturables pour chaque projet de marketing et assurez-vous de la prĂ©sence d’un consultant lors de chaque importante prise de dĂ©cision. Si vous publiez une annonce et que l’Ă©diteur vous offre des services de graphisme gratuits, acceptez mais laissez-vous suffisamment de temps pour les refaire si le rĂ©sultat ne rĂ©pond pas Ă  vos attentes.

4. Soyez novateur

L’innovation est l’une des pierres d’assise d’un commerce rentable. Cela vaut pour le produit ou le service, comme pour sa livraison, sa stratĂ©gie de marque ou l’impression qu’il laisse. L’innovation et les services juridiques ne s’accordent pas. Les avocats sont formĂ©s Ă  suivre les prĂ©cĂ©dents, les spĂ©cialistes du marketing Ă  en faire fi.

Un marketing rĂ©ussi se dĂ©marque. C’est dans sa nature. Je sais que le feu des projecteurs peut rendre inconfortable, mais dans le domaine des communications d’entreprise, une attention favorable accroĂ®t la rentabilitĂ©. Se camoufler peut coĂ»ter cher.

Dans les milieux juridiques, on accueille souvent ainsi une idĂ©e novatrice : « Ça semble intĂ©ressant, mais qui d’autre le fait ? » Qui d’autre, en effet ? Voulez-vous ĂŞtre chef de file ou « suiveux » ? Vous intĂ©grer ou vous dĂ©marquer ? Alors la GRANDE idĂ©e est Ă©tudiĂ©e… tic tac tic tac… Les risques sont Ă©valuĂ©s… tic tac tic tac… Et finalement, il s’est Ă©coulĂ© tellement de temps qu’un autre cabinet s’est appropriĂ© la mĂŞme idĂ©e… et la gloire qui aurait pu ĂŞtre la vĂ´tre.

Vous craignez la rĂ©action de clients, actuels ou Ă©ventuels, Ă  une idĂ©e ou un concept ? Demandez leur opinion. Invitez un petit groupe de clients reprĂ©sentatifs et de clients potentiels Ă  commenter l’idĂ©e ou le concept.  AVERTISSEMENT : ne demandez rien Ă  vos propres avocats. Ils s’objecteront avant mĂŞme de pouvoir leur dire : « Imaginez que vous ĂŞtes un client. » Obtenez leur apport avec une stratĂ©gie diffĂ©rente, mais peu importe votre choix, ne faites pas votre Ă©tude de marchĂ© Ă  l’interne. L’approche du groupe tĂ©moin a aussi l’avantage d’offrir un moyen agrĂ©able de communiquer avec vos clients et d’apprendre Ă  mieux connaĂ®tre vos clients potentiels.

5. Faites participer votre personnel aux efforts de marketing

Votre personnel est probablement la ressource la plus sous-utilisĂ©e dans votre cabinet juridique. La plupart des cabinets ont plus d’employĂ©s que d’avocats, mais ont rarement recours Ă  leurs talents dans leurs activitĂ©s de dĂ©veloppement commercial. Chaque personne employĂ©e par votre cabinet est un ambassadeur ou un vendeur en puissance pour votre cabinet. Connaissent-elles tous les champs d’expertise du cabinet ? Sont-elles au courant de vos plus rĂ©cents succès commerciaux ou judiciaires ? Savent-elles Ă  qui diriger les clients potentiels au sein du cabinet ?

Ă€ la prochaine rĂ©union du personnel, distribuez un questionnaire bref et anonyme au sujet de votre cabinet. Voici quelques questions utiles : « Pouvez-vous Ă©numĂ©rer cinq de nos champs de pratique ? Avons-nous de l’expĂ©rience en responsabilitĂ© des produits ? Nos services sont-ils dispendieux ? En trois phrases ou moins, dĂ©crivez notre cabinet comme vous le feriez Ă  un Ă©tranger. »

Les membres du personnel sont aussi des membres actifs et influents de leurs communautĂ©s, et ils discutent entre eux du travail et du cabinet. C’est une excellente source inexploitĂ©e de marketing – il s’agit simplement de l’orienter.

Pour joindre votre personnel (et d’autres membres du cabinet), envisagez de publier un bulletin rĂ©gulier Ă  l’interne ou de diffuser un message vocal. Également, offrez des cartes d’affaires Ă  votre personnel, et intĂ©grez les Ă  vos activitĂ©s de dĂ©veloppement professionnels.

Un bulletin Ă  l’interne (facile Ă  rĂ©aliser en utilisant le courriel) constitue un moyen rapide d’informer l’ensemble du cabinet de vos activitĂ©s. Pour vous assurer qu’on le lise, produisez un bulletin amusant et facile Ă  lire.

Un message vocal Ă  l’interne qui renforce vos messages clĂ©s peut avoir un effet similaire. RĂ©digez une mise Ă  jour hebdomadaire concise et confiez Ă  votre associĂ© gestionnaire le soin de lire un message qui sera expĂ©diĂ© Ă  toutes les boĂ®tes vocales du cabinet. Le message ne doit pas dĂ©passer une minute et doit adopter un ton lĂ©ger et familier.

Une boĂ®te de cartes d’affaires coĂ»te au plus 50 $. Mais si les cartes sont bien conçues, chaque rĂ©cipiendaire en tire une impression positive du cabinet, ainsi que quelques indices sur vos champs d’excellence.

Si votre cabinet organise des dĂ©jeuners internes de dĂ©veloppement professionnel au cours desquels vos propres avocats font des prĂ©sentations, pourquoi ne pas inviter l’ensemble du personnel ? Attirez-les avec un dĂ©jeuner gratuit et faites en sorte qu’ils se sentent bienvenus. Ils en retireront des connaissances nouvelles qu’elles pourront utiliser au travail et partager avec leurs familles et amis. Ils commenceront aussi Ă  obtenir de première main des connaissances sur les champs d’expertise du cabinet.

6. Restez en contact avec vos clients

Mon dentiste m’a toujours dit : « ne passez la soie dentaire que sur les dents que vous voulez conserver. » Quand il s’agit de fidĂ©liser la clientèle, valorisez les clients que vous voulez conserver. Si vous les oubliez, ils iront ailleurs.

Les Ă©tudes dĂ©montrent que 90 pour cent des clients qui abandonnent un cabinet le font parce qu’ils se sentent nĂ©gligĂ©s. Ce n’est pas parce que vous n’avez pas gagnĂ©, parce que vous n’avez pas recouvrĂ© tous les dommages ou que vous avez surfacturĂ©. Vous avez tout simplement perdu le contact.

Faites une vérification routinière du dernier contact avec chacun de vos clients. Dans la plupart des cas, le délai ne devrait pas dépasser deux mois.

Avec toutes les ressources disponibles, il n’a jamais Ă©tĂ© plus facile de rester en contact. DĂ©veloppez, pour vous et votre secrĂ©taire, un calendrier rĂ©gulier de suivis auprès de vos clients. Quand vous ne faites pas rapport sur la situation d’un dossier, trouvez une raison valable de tĂ©lĂ©phoner, d’expĂ©dier un courriel ou d’Ă©crire — envoyez un article pertinent, invitez-les Ă  dĂ©jeuner, prĂ©sentez leur un contact utile, sollicitez leurs commentaires (voir la section 10), visitez leur bureau, demandez-leur de prononcer une allocution Ă  une activitĂ© du cabinet, trouvez un moyen de propulser le marketing de leur produit ou service, et ainsi de suite.

Ă€ tout nouveau client, ou mĂŞme sur une base annuelle avec vos clients actuels, expĂ©diez un questionnaire d’une page intitulĂ© « Vos attentes ». Le client doit pouvoir y rĂ©pondre rapidement et facilement. Demandez-leur Ă  quelle frĂ©quence, et par quel moyen, vous devez communiquez avec eux, si certaines personnes au sein de l’organisation doivent ĂŞtre tenues informĂ©es, s’ils veulent un bulletin de nouvelles du cabinet, etc.

De manière plus importante, faites surtout ce qu’ils demandent. Vous risquez de mettre en pĂ©ril votre stratĂ©gie soigneusement prĂ©parĂ©e si, par exemple, vous tĂ©lĂ©phonez alors que le client a indiquĂ© une prĂ©fĂ©rence pour le courriel. Chaque avocat, chaque adjoint juridique, chaque secrĂ©taire juridique devrait ĂŞtre informĂ© des attentes du client.

Une annĂ©e plus tard, retournez au client une copie de son questionnaire et demandez-lui si quelque chose a changĂ©. Vous pourriez aussi inclure un formulaire d’Ă©valuation, ou mieux, rĂ©aliser une entrevue en personne.

7. Créez une base de données pour le marketing direct

Une base de donnĂ©es Ă  l’Ă©chelle du cabinet constitue l’un des outils de marketing les plus simples Ă  utiliser, mais l’un des plus difficiles et frustrants Ă  dĂ©ployer. Rien ne remplace la communication face Ă  face, mais entre les dĂ©jeuners, activitĂ©s et appels tĂ©lĂ©phoniques, votre base de donnĂ©es aidera Ă  assurer qu’on n’oublie aucun contact ou client potentiel. Si elle ne sert qu’Ă  ça, votre base de donnĂ©es facilitera tout au moins votre envoi annuel de cartes de NoĂ«l (si vous les postez toujours…).

Vos avocats devront faire preuve de discipline pour assurer les mises Ă  jour des bases de donnĂ©es. Commencez avec votre base de donnĂ©es comptable et confiez Ă  un professionnel qualifiĂ© la tâche de transfĂ©rer les donnĂ©es dans une base de donnĂ©es centrale pour le marketing; aayez recours aux services d’un professionnel des TI. Et n’oubliez pas les codes des groupes de pratique et du secteur industriel pour mieux cibler votre marketing par la suite.

Après avoir mis en place votre système et les procĂ©dures internes pour le mettre Ă  jour et assurer l’exactitude des donnĂ©es, vous ĂŞtes prĂŞts Ă  entreprendre votre marketing direct. Voici les Ă©lĂ©ments essentiels d’un message publipostĂ© rĂ©ussi : la pertinence, la valeur perçue, le caractère opportun de la dĂ©marche, une option de retrait, et un appel Ă  l’action.

Il existe une corrĂ©lation directe entre la pertinence et la valeur. Absence de pertinence Ă©gale absence de valeur. Plus la communication est pertinente, plus elle aura d’impact. Par exemple, vos clients du secteur de la construction ne s’intĂ©ressent probablement pas aux fusions et acquisitions. Vous pigez ?

Mieux vous dĂ©finissez votre auditoire, mieux votre message pourra ĂŞtre ciblĂ©. La vente croisĂ©e Ă  d’autres champs de pratique, c’est bien, Ă  condition que le messager reste pertinent.

Une action en temps opportun augmente votre crĂ©dibilitĂ©. Une dĂ©cision est rendue et elle a des consĂ©quences pour certains de vos clients. RĂ©digez et expĂ©diez sans dĂ©lai un sommaire convivial pour vos clients. Une base de donnĂ©es bien tenue vous permettra de diffuser un message rapide Ă  un groupe ciblĂ© dans un dĂ©lai d’une heure ou deux. Une telle dĂ©marche est impossible sans une base de donnĂ©es centrale.

Encourager les rĂ©cipiendaires Ă  interagir avec vous (un appel Ă  l’action) amĂ©liorera votre efficacitĂ©. Une stratĂ©gie passive (employĂ©e dans la plupart des campagnes de publicitĂ©) exige une frĂ©quence Ă©levĂ©e de rĂ©pĂ©tition avant que les gens ne rĂ©agissent. Invitez plutĂ´t, par exemple, les rĂ©cipiendaires Ă  lire le texte complet de la dĂ©cision sur votre site Web, Ă  demander un sommaire plus complet ou une Ă©valuation personnalisĂ©e de son impact. 

Donnez toujours aux rĂ©cipiendaires une option de retrait s’ils ne veulent pas recevoir vos documents. Donnez-leur le choix de tĂ©lĂ©phoner, de faxer ou de communiquer avec vous par courriel, et accusez rĂ©ception de leur message.

8. Utilisez l’expĂ©rience comme inventaire

Les avocats aiment bien parler, dans leurs documents de marketing, des rouages internes de leur cabinet – leurs groupes de pratique, leurs annĂ©es au barreau, leurs rĂ©ussites scolaires et ainsi de suite. Nous adorons en parler, mais cela n’intĂ©resse guère nos clients.

L’expĂ©rience règne en maĂ®tre, notamment dans les champs de droit complexes ou spĂ©cialisĂ©s. Donnez-nous des rĂ©sultats et montrez-nous que vous comprenez la matière.

Les clients sont Ă  la recherche d’un travail reprĂ©sentatif, d’expertise dans votre champ de droit, d’engagement et d’une assurance de compĂ©tence. Alors Ă©numĂ©rez vos domaines de spĂ©cialitĂ© (en langage simple, SVP) et quelques clients reprĂ©sentatifs.

Conservez un fichier de toutes les transactions et dĂ©cisions judiciaires importantes et ajoutez-les rĂ©gulièrement Ă  votre site Web, votre biographie, ou brochure de groupe de pratique. Deux fois l’an, effectuez un examen des rĂ©alisations et des expĂ©riences vĂ©cues Ă  l’Ă©chelle du cabinet. Cela fait partie de votre « inventaire » -- si vous le cachez et que personne n’en connaĂ®t la disponibilitĂ©, sa valeur diminuera. Bien sĂ»r, ne divulguez que des renseignements d’intĂ©rĂŞt public, et avec la permission de votre client.

Également, conservez une liste de questions posées par vos clients potentiels. Vous pouvez faire profiter ces questions en y répondant dans vos documents de marketing.

9. Amassez les commentaires de clients et agissez en conséquence

Les avocats disent souvent savoir comment leurs clients rĂ©pondront aux questions sur le service. En rĂ©alitĂ©, les rĂ©ponses des clients, quand ils sont interviewĂ©s, sont souvent surprenantes. Si vous ne les interrogez pas, ils ne vous le diront pas. Au Canada, les gens n’ont pas tendance Ă  se plaindre – nos traditions nous ont fait ainsi. MĂŞme si des coĂ»ts sont rattachĂ©s Ă  un changement d’avocat, les clients accepteront souvent ce coĂ»t plutĂ´t que de se plaindre d’un service dĂ©ficient. Ça n’a peut-ĂŞtre pas de sens, mais c’est ainsi. Alors, comprenons ce trait culturel et Ă©vitons de perdre des clients.

Plus vite vous accepterez que vous Ĺ“uvrez dans le secteur des services, plus vite vous construirez une pratique satisfaisante. Apprenez Ă  connaĂ®tre les attentes de vos clients, et demandez leur commentaires. Invitez un client Ă  dĂ©jeuner dans le seul but de lui demander ce que vous pouvez faire pour amĂ©liorer vos services. Demandez-leur d’y penser avant votre rencontre. VoilĂ , la table est mise. Le client s’attend Ă  ce qu’on lui demande ses commentaires et il s’est prĂ©parĂ© Ă  rĂ©pondre. Écoutez attentivement. Essayez de ne pas prendre une attitude dĂ©fensive si votre client exprime des critiques—après tout, c’est son point de vue qui vous intĂ©resse.

Vous pouvez, bien sĂ»r, tenter d’expliquer les dĂ©ficiences perçues, ou promettre de prendre des mesures immĂ©diates pour amĂ©liorer la situation. De retour au bureau, notez les commentaires reçus et partagez-les avec d’autres membres du cabinet. Maintenant vous ĂŞtes en mesure de dĂ©montrer votre volontĂ© de conserver ce client.

10. Créez une culture de marketing

Trop mettre l’accent sur les heures facturables met en pĂ©ril le bien-ĂŞtre Ă  long terme d’un cabinet juridique. Peut-ĂŞtre existe-t-il dans votre cabinet des as de la vente chevronnĂ©s qui apportent de l’eau au moulin, mais qu’arrivera-t-il s’ils prennent leur retraite et que vos avocats doivent tout Ă  coup dĂ©velopper des compĂ©tences en marketing ? Si vous comptez sur des clients institutionnels loyaux, peut-ĂŞtre devriez-vous retourner aux sections 6 et 9.

CrĂ©ez un environnement qui favorise la croissance commerciale et tout le monde en tirera profit. Encouragez vos avocats salariĂ©s Ă  commercialiser leurs services en soutenant leurs efforts. PrĂ©voyez dans leurs budgets des heures de marketing non facturables et sachez reconnaĂ®tre leur sens de l’initiative et leurs rĂ©sultats.

Les groupes de pratique qui ont besoin d’un budget de marketing devraient proposer un plan flexible Ă  l’appui de leur demande. Des incitatifs ou une reconnaissance d’objectifs atteints pourraient convertir les rĂ©calcitrants.

Un associĂ© ou un avocat salariĂ© dont le fardeau de travail ne permet par d’activitĂ©s de marketing risque de mettre en pĂ©ril les efforts de fidĂ©lisation des clients et les occasions d’affaires.

Embauchez des avocats qui dĂ©sirent participer au marketing du cabinet. IntĂ©grez cette participation Ă  leur Ă©valuation annuelle et vous verrez une Ă©volution apprĂ©ciable de la culture d’entreprise.

Susan Van Dyke, Directrice, Van Dyke Marketing & Communications, est consultante en marketing de cabinets juridiques. Son bureau est situé à Vancouver, C.-B. On peut la joindre au (604) 876-7769 ou à svandyke@telus.net.