Rétablissement de la citoyenneté perdue

  • 24 mars 2023

La Section du droit de l’immigration de l’Association du Barreau canadien (ABC) appuie le rĂ©tablissement rĂ©troactif de la citoyennetĂ© aux personnes qui ont perdu la leur en vertu de l’art. 8 de la Loi sur la citoyennetĂ©. Dans une lettre au ComitĂ© permanent de la citoyennetĂ© et de l’immigration de la Chambre des communes, la section fait deux recommandations pour amĂ©liorer le projet de loi S-245, Loi modifiant la Loi sur la citoyennetĂ© (attribution de la citoyennetĂ© Ă  certains Canadiens). La section a comparu devant le ComitĂ© le 27 mars pour prĂ©senter ses recommandations.

Clarifier la date d’attribution de la citoyennetĂ©

Jusqu’Ă  ce que le Parlement adopte le projet de loi C-37 en 2009, les personnes nĂ©es Ă  l’Ă©tranger entre le 15 fĂ©vrier 1977 et le 17 avril 2009 de parents canadiens de deuxième gĂ©nĂ©ration ou d’une gĂ©nĂ©ration ultĂ©rieure avaient jusqu’Ă  leur 28e anniversaire pour demander Ă  conserver leur citoyennetĂ© canadienne. Cette exigence a Ă©tĂ© abrogĂ©e avec l’adoption du projet de loi C-37, mais seulement pour les personnes qui n’avaient pas encore perdu leur citoyennetĂ©.

« La section de l’ABC applaudit l’abolition de l’obligation de rĂ©pondre aux critères de conservation avant 28 ans et le rĂ©tablissement rĂ©troactif de la citoyennetĂ© jusqu’Ă  la date de naissance des personnes concernĂ©es. Cependant, on ne sait pas trop si le projet de loi S-245 va rĂ©tablir la citoyennetĂ© Ă  la date de l’entrĂ©e en vigueur de la loi ou rĂ©troactivement Ă  la date Ă  laquelle la citoyennetĂ© a Ă©tĂ© perdue. Nous recommandons d’apporter des Ă©claircissements. »

Cette question est importante, précise la lettre, car elle a une incidence sur la capacité des individus à transmettre leur citoyenneté à leurs enfants.

Prévenir les contestations fondées sur la Charte

Le paragraphe 3(4) de la Loi sur la citoyennetĂ© a pour effet involontaire de traiter les personnes diffĂ©remment selon le sexe et la situation familiale d’un grand-parent, et le projet de loi S-245 risque d’aggraver ce problème. La section recommande par consĂ©quent de modifier le projet de loi S-245 ou d’adopter un nouveau projet de loi afin d’Ă©viter le risque d’une contestation du paragraphe 3(4) fondĂ©e sur la Charte.

Le deuxième problème potentiel liĂ© Ă  la Charte est le fait que la Loi ne permet pas aux personnes qui vivent Ă  l’Ă©tranger, mais qui ont des liens Ă©troits avec le Canada et qui sont de la deuxième gĂ©nĂ©ration ou d’une gĂ©nĂ©ration ultĂ©rieure, de devenir citoyens canadiens. « Le Parlement aurait intĂ©rĂŞt Ă  envisager de modifier la Loi sur la citoyennetĂ© pour que les enfants de deuxième gĂ©nĂ©ration et des gĂ©nĂ©rations suivantes deviennent aussi citoyens canadiens. »