La mobilité, clé des accords commerciaux

  • 23 mars 2022

Au printemps 2021, des sections de l’Association du Barreau canadien avaient formulĂ© des suggestions exhaustives concernant un Ă©ventuel accord commercial bilatĂ©ral avec le Royaume-Uni et la demande de ce pays d’adhĂ©rer Ă  l’Accord de partenariat transpacifique global et progressiste (PTPGP). Ă€ la demande d’Affaires mondiales Canada, la Section du droit de l’immigration de l’ABC a soumis des commentaires supplĂ©mentaires axĂ©s sur le droit de l’immigration (disponibles uniquement en anglais; les citations qui en sont tirĂ©es sont des traductions). Ces commentaires traitent des services offerts par les membres de la section et des dĂ©fis auxquels sont confrontĂ©s les rĂ©sidents du Royaume-Uni qui souhaitent entrer au Canada.

Les membres de la section comptent parmi leurs clients des sociétés de toutes tailles et des individus qui viennent au Canada pour travailler, se former, visiter ou immigrer.

Selon la section, le plus grand obstacle Ă  la mobilitĂ© est le manque de flexibilitĂ© des programmes actuels. Ce manque de flexibilitĂ© se traduit notamment par des dĂ©lais de traitement de plusieurs mois et l’absence de programme visant Ă  soutenir spĂ©cifiquement les ressortissants britanniques qui souhaitent travailler au Canada.

« Il est essentiel que les gens puissent entrer rapidement et facilement sur le marchĂ© du travail canadien en cette pĂ©riode de pĂ©nurie de main-d’Ĺ“uvre (et de concurrence mondiale accrue pour la main-d’Ĺ“uvre qualifiĂ©e) », peut-on lire dans la lettre. Un accord de libre-Ă©change avec le Royaume-Uni « doit supprimer les obstacles qui empĂŞchent actuellement les fournisseurs de services, les gens d’affaires, les travailleurs et leurs familles d’entrer au Canada ».

Afin d’accroĂ®tre la souplesse, la section recommande la conclusion d’un nouvel accord qui « comprenne des dispositions en matière de mobilitĂ© inspirĂ©es de l’approche flexible du PTPGP, en vertu de laquelle les entreprises canadiennes peuvent bĂ©nĂ©ficier d’un traitement accĂ©lĂ©rĂ© de leurs demandes de permis de travail, ce qui leur donne l’occasion de rĂ©agir rapidement aux pĂ©nuries de main-d’Ĺ“uvre ».

Cette suggestion ne vise pas seulement les citoyens britanniques. Les mesures proposĂ©es devraient Ă©galement s’appliquer aux rĂ©sidents Ă  long terme du Royaume-Uni et aux rĂ©sidents des Territoires d’outre-mer du Royaume-Uni.

En outre, la section recommande de ne pas imposer de plafond ni de limite aux prolongations de permis de travail, les qualifiant de « prohibitifs pour la planification Ă  long terme des entreprises ».

Les exigences en matière de tests doivent Ă©galement ĂŞtre ajustĂ©es, selon la section, car elles peuvent dĂ©savantager les ressortissants britanniques qui souhaitent entrer sur le marchĂ© du travail canadien. « Un citoyen australien peut, par exemple, obtenir un permis de travail Ă  son entrĂ©e au Canada en utilisant la catĂ©gorie des professionnels du PTPGP, alors qu’un ressortissant britannique semblable serait tenu d’obtenir une Ă©tude d’impact sur le marchĂ© du travail (EIMT) avant de pouvoir demander un permis de travail », illustre la lettre. Les ressortissants britanniques sont Ă©galement dĂ©savantagĂ©s par rapport aux citoyens amĂ©ricains, qui bĂ©nĂ©ficient de parcours accĂ©lĂ©rĂ©s vers l’emploi en vertu de l’Accord Canada–États-Unis–Mexique.

Il ne s’agit d’ailleurs pas seulement d’entreprises et d’emploi. La section recommande une flexibilitĂ© accrue pour les personnes travaillant sur des projets culturels auxquels participent le Canada et le Royaume-Uni. Les jeunes travailleurs et les jeunes diplĂ´mĂ©s devraient Ă©galement bĂ©nĂ©ficier de meilleures dispositions en matière de mobilitĂ©. « Nous recommandons que la mobilitĂ© des jeunes soit facilitĂ©e sur le marchĂ© du travail par un accord de libre-Ă©change. »