Mettre en place les bases de la collecte de renseignements en vertu de l’aide médicale à mourir

  • 22 juin 2017

Imposant un fardeau trop lourd. Un mĂ©canisme trop complexe. Ne respectant sans doute pas assez la vie privĂ©e. Il ne s’agit lĂ  que de certaines des rĂ©ponses donnĂ©es par le Groupe de travail de l’ABC sur la fin de vie Ă  une consultation organisĂ©e par SantĂ© Canada au sujet d’un rĂ©gime de contrĂ´le des personnes qui cherchent Ă  obtenir l’assistance d’un mĂ©decin pour mettre fin Ă  leurs jours.

La loi sur l’aide mĂ©dicale Ă  mourir promulguĂ©e en juin 2016 reconnaĂ®t l’importance d’un système de surveillance exhaustif pour recueillir et analyser les donnĂ©es concernant les demandes d’aide mĂ©dicale Ă  mourir et pour faire un suivi des tendances.

Un an plus tard, SantĂ© Canada a tout juste commencĂ© Ă  organiser des consultations sur les règlements applicables Ă  un tel rĂ©gime de surveillance. Le Groupe de travail de l’ABC sur la fin de vie qui, au dĂ©but de l’annĂ©e, a exhortĂ© (disponible uniquement en anglais) SantĂ© Canada Ă  prendre des mesures sans tarder, a prĂ©sentĂ© un mĂ©moire (disponible uniquement en anglais) contenant ses commentaires sur la consultation.

[TRADUCTION] « Les propositions concernant la reddition de compte des fournisseurs leur imposent un très lourd fardeau, et nous invitons Ă  une harmonisation afin de minimiser les besoins de rendre compte Ă  de multiples entitĂ©s et d’Ă©viter les doublons », dĂ©clare le Groupe de travail composĂ© de membres de plusieurs sections de l’ABC.

Il a fait un certain nombre de suggestions quant aux renseignements que devrait recueillir le système de surveillance : les demandes prĂ©sentĂ©es mais refusĂ©es par le praticien ou l’Ă©tablissement pour des raisons de conscience, toute personne ayant reçu une approbation initiale mais qui n’est plus admissible avant le traitement, des critères et motifs Ă  l’appui plus prĂ©cis pour la collecte de renseignements supplĂ©mentaires au sujet du patient (par exemple, le comitĂ© ne voit aucune raison de demander la situation de famille du patient), la cause du dĂ©cès, tout obstacle Ă  l’accès Ă  l’aide mĂ©dicale Ă  mourir, et les consultations avec des scientifiques pour garantir que les questions appropriĂ©es sont posĂ©es.

Le dĂ©lai proposĂ© de 10 jours pour dĂ©poser un rapport est trop court pour la plupart des praticiens mĂŞme s’ils ont recours Ă  la technologie, et le processus de reddition de compte proposĂ© est de façon gĂ©nĂ©rale trop complexe, affirme le Groupe de travail, qui suggère que l’adoption d’une approche pĂ©riodique normalisĂ©e pourrait ĂŞtre plus adaptĂ©e.

Il suggère enfin que la ministre de la Santé rédige, au sujet de la réglementation proposée, une évaluation de ses incidences sur la vie privée, et que les commissaires à la vie privée de toutes les régions soient invités à donner leur avis.

[TRADUCTION] « L’aide mĂ©dicale Ă  mourir n’est pas chose rare », affirme le Groupe de travail. « MĂŞme les donnĂ©es incomplètes du rapport provisoire de la ministre indiquent l’existence de presque mille dĂ©cès facilitĂ©s par l’aide mĂ©dicale Ă  mourir en un an. Nous mettons en doute la nĂ©cessitĂ© de la collecte d’identifiants des personnes qui demandent l’aide mĂ©dicale Ă  mourir. »

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