Les retards de la Section d'appel de l'immigration exigent une solution collaborative

  • 25 fĂ©vrier 2019

Des modifications sont proposĂ©es aux Règles de la Section d'appel de l'immigration pour rĂ©duire les retards et amĂ©liorer l’accès Ă  la justice.

La Section du droit de l’immigration de l’ABC appuie ces efforts, non sans affirmer dans un rĂ©cent mĂ©moire qu’une myriade de facteurs contribuent aux retards et que toute solution devra elle aussi ĂŞtre la synthèse d’un certain nombre d’angles d’attaque.

[TRADUCTION] « La cause n’est pas unique et la tâche de trouver des solutions ne devrait pas incomber Ă  la seule SAI », affirme la section. « Toutes les intervenantes et tous les intervenants doivent collaborer avec constance pour trouver des solutions viables, efficaces et durables afin que les appelants voient leurs appels tranchĂ©s aussi rapidement que possible. »

C’est particulièrement important en ce qui concerne les dossiers touchant Ă  la catĂ©gorie du regroupement familial, dans lesquels les membres de la famille, y compris les enfants, peuvent ĂŞtre sĂ©parĂ©s pendant longtemps alors qu’ils attendent l’issue d’un appel.

Par consĂ©quent, alors que la section appuie la proposition de dĂ©livrance plus rapide de documents certifiĂ©s (45 jours au lieu de 60), elle dĂ©clare que cela ne peut ĂŞtre rĂ©alisĂ© qu’en collaboration avec l’ASFC et que cela s’applique aussi Ă  la proposition visant Ă  parvenir Ă  un règlement anticipĂ©. La section recommande en outre qu’une unitĂ© spĂ©ciale de conseillers du  ministre de la SĂ©curitĂ© publique soit mise en place et formĂ©e dans les [traduction] « circonstances uniques en leur genre » que prĂ©sente le processus de règlement anticipĂ©.

Les appelants qui se reprĂ©sentent eux-mĂŞmes constituent un autre facteur des retards. En 2015-2016, 44 % des appelants devant la SAI se reprĂ©sentaient eux-mĂŞmes, et un grand nombre d’entre eux ne parlaient ni l’anglais ni le français, [TRADUCTION] « Ă©taient illettrĂ©s ou autrement vulnĂ©rables et dans l’incapacitĂ© de comprendre les règles », dit-elle.  « Ces clients vulnĂ©rables devraient ĂŞtre encouragĂ©s Ă  obtenir l’assistance d’un avocat dès les premières Ă©tapes du processus », affirme la section, qui suggère qu’elle pourrait prĂ©parer et distribuer aux bureaux de la CISR une liste de juristes spĂ©cialisĂ©s en contentieux devant la SAI.

Elle affirme en outre que les calendriers devraient avoir une certaine souplesse afin que les juristes prêts à débattre de leur dossier avant la date prévue puissent le faire.

L’accès Ă  la justice doit ĂŞtre la motivation sous-jacente de toute mesure, affirme la section. C’est-Ă -dire que des dates limites plus courtes ne sont pas toujours la meilleure solution Ă  un problème.

[TRADUCTION] « Il n’existe pas de panacĂ©e et il faut tenir compte des situations particulières des personnes les plus vulnĂ©rables lorsque l’on se penche sur les pratiques et procĂ©dures de la SAI », affirme la section.

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