Au CA : Entrevue avec René Basque

  • 12 septembre 2018

Ayant vĂ©cu la transition entre l’ancien et le nouveau rĂ©gime de gouvernance l’an dernier, l’ancien prĂ©sident de l’ABC RenĂ© Basque a un point de vue unique sur le travail d’administrateur au sein du CA de l’ABC. Fait intĂ©ressant : quand son mandat a pris fin le 31 aoĂ»t, il a laissĂ© un conseil d’administration ne comptant plus aucun membre admis au Barreau avant 1990. Nous lui avons posĂ© quelques questions sur son expĂ©rience. (Cette entrevue a Ă©tĂ© condensĂ©e.)

Q. : Quel est le travail le plus intĂ©ressant que vous ayez fait au CA?

R. : C’est quand je suis allĂ© Ă  Rome pour prendre la parole lors d’une confĂ©rence prĂ©sentĂ©e par le ministre de la Justice italien avec des dirigeants d’associations de barreau des autres pays du G7. J’ai parlĂ© de notre dĂ©licat travail d’Ă©quilibriste : l’art du juste milieu entre libertĂ© d’expression et lutte contre les crimes haineux. J’Ă©tais Ă©merveillĂ©! Outre les charmes de l’endroit, ĂŞtre le porte-parole des juristes canadiens fut un grand honneur.

Q. : Quelle fut votre grande surprise dans votre travail de membre du CA?

R. : (Après avoir agi comme membre du CA Ă  titre de prĂ©sident de l’ABC-Nouveau-Brunswick, puis passĂ© trois ans Ă  gravir les Ă©chelons de la direction), rien ne m’a vraiment surpris. C’Ă©tait toujours un dĂ©fi intĂ©ressant de devoir prĂ©sider 42 avocats ayant, disons, un certain goĂ»t pour le contrĂ´le. Le conseil s’est fait moins nombreux l’an passĂ©, et chacun de nous a eu beaucoup plus Ă  faire. Un administrateur travaille facilement de 10 Ă  15 heures par semaine, mĂŞme s’il n’est ni prĂ©sident ni vice-prĂ©sident, car Ă  prĂ©sent, le CA met la main Ă  la pâte, et il faut que les nouveaux venus le sachent : ce n’est pas un CA oĂą l’on siège simplement pour avoir un fleuron sur son CV. Vous ĂŞtes censĂ© – vous devez – travailler dur.

Q. : Comment conciliez-vous vos responsabilitĂ©s au CA avec votre pratique et votre vie personnelle?

R. : Je gère cela comme un dossier : c’est Ă©crit dans mon agenda.

Q. : Quel conseil donneriez-vous Ă  quelqu’un qui songe Ă  devenir membre du CA?

R. : Lire les statuts et règlements, comprendre dans quoi on s’engage, dĂ©finir ce qu’on veut accomplir pendant les deux annĂ©es du mandat, et bien se prĂ©parer en veillant aux dĂ©tails, afin d’ĂŞtre tout de suite productif.