Par Patrick J. McKenna et David J. Parnell

Robin Sieger, spécialiste de la motivation de renommée mondiale et auteur de l’ouvrage Natural Born Winners, a déjà dit que [TRADUCTION] « la planification mène aussi naturellement au succès que son absence mène à l’échec ». Cela étant dit, il a oublié d’ajouter que la planification ne vaut rien si personne ne se donne la peine d’encadrer ou de mettre en œuvre ces aspirations si méticuleusement formulées. Tel est le monde des cabinets d’avocats et leurs efforts de planification stratégique comme le dévoile les résultats d’un sondage mené dans le cadre des préparatifs pour un exposé à l’occasion du récent Chief Strategy Officer’s Summit dans la ville de New York.

Dans le cadre du sondage, 68 dirigeants de cabinets juridiques, la plupart figurant sur la liste AmLaw 100, ont fourni des réponses détaillées à nos questions sur leur approche de la planification stratégique. Ils ont répondu à 18 questions précises portant sur un vaste éventail de sujets connexes, notamment le temps mis à préparer leur plan stratégique actuel et qui s’en est chargé, leur degré de satisfaction vis-à-vis de ce plan et les modifications qu’ils apporteraient dans le cadre de ce processus à l’avenir.

Dans l’ensemble, nous avons constaté que, de nos jours, la planification stratégique formelle est bien présente au sein des cabinets d’avocats. Seuls 2,9 pour cent de nos répondants affirmaient vouloir continuer à poursuivre une approche « souple et opportuniste » plutôt que de mettre un plan sur papier.

Nous avons en outre conclu que 70,4 pour cent de tous les répondants consacre, en moyenne, au moins trois mois à élaborer et rédiger un plan stratégique formel. Cet investissement en temps fait normalement intervenir les membres dirigeants du cabinet, le comité de direction ou le CA, et souvent, les membres d’un comité de planification établi à cette fin. En d’autres mots, y participent certains des membres les plus chevronnés et mieux rémunérés du cabinet, qui assistent à une série de longues réunions au cours de plusieurs mois, se livrant à des heures de préparation et de « devoirs » dans l’intervalle.

Les plus grands cabinets consacraient le plus grand nombre d’heures à la planification stratégique. Parmi ceux qui passaient plus de six mois à élaborer leurs plans, 44 pour cent comptent de 301 à 500 juristes, et 33 pour cent en comptent plus de 500. Selon nos calculs et en fonction du temps consacré par leurs associés, les cabinets d’avocats, surtout ces derniers de plus grande taille, investiraient facilement environ un quart de million de dollars dans le cadre de la planification stratégique.

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