Devenir un allié : les principes de l’alliance inclusive

Qu’est-ce que l’alliance inclusive?

« L’alliance inclusive est une pratique active, constante et ardue de désapprentissage et de réévaluation, dans laquelle une personne privilégiée cherche à faire preuve de solidarité avec un groupe marginalisé. » Fédération des enseignantes et des enseignants de la Colombie-Britannique (disponible uniquement en anglais)

« Il s’agit d’une approche philosophique qui met l’accent sur la justice sociale, l’inclusion et les droits fondamentaux en reconnaissant l’expérience des groupes privilégiés et opprimés et en convenant qu’un individu peut appartenir à plusieurs groupes à la fois. » Tulane University (disponible uniquement en anglais)

L’alliance inclusive consiste à perturber les espaces oppressifs en éduquant les autres sur la réalité et l’histoire des personnes marginalisées.

Les alliés comprennent le racisme systémique et les structures de pouvoir oppressives au fondement du Canada et cherchent à faire en sorte que leur propre travail ne perpétue pas cette oppression.

Ce que l’alliance inclusive n’est pas

  • Une identité ou un statut
  • Un moyen de s’associer à un enjeu ou un groupe très en vue ou très discuté
  • Un phénomène autodéterminé
  • Un choix motivé par un sentiment de culpabilité
  • Un effet de la « rectitude politique »
  • Le fait de s’attendre à ce que les Autochtones entreprennent notre sensibilisation culturelle et nous enseignent l’histoire de l’oppression
  • Un moyen d’être reconnu ou de recevoir un prix
  • Une occasion de parler au nom des Premières Nations, des Inuits ou des Métis

Comment devenir un allié

  • Écouter plus, parler moins
  • Reconnaître les privilèges et le pouvoir et discuter de ces concepts
  • Transférer les avantages de ses privilèges à ceux qui en ont moins
  • Amplifier la voix des personnes marginalisées
  • Accepter les conseils des personnes, communautés et groupes autochtones avec lesquels on travaille
  • Reconnaître que ses besoins sont secondaires par rapport à ceux des Autochtones avec qui on travaille
  • Accepter d’être critiqué, d’être mal à l’aise et de se faire demander des explications
  • Discuter avec d’autres personnes privilégiées du racisme systémique, de l’oppression et de l’alliance inclusive

Questions à se poser

  • Sommes-nous prêts à investir de notre temps, de nos ressources et de notre énergie pour aborder notre propre pouvoir et nos propres privilèges?
  • Sommes-nous déterminés à démanteler les systèmes d’oppression dans notre propre lieu de travail et avec nos clients?
  • Nos efforts perpétuent-ils l’oppression des Autochtones?
  • Quel espace prenons-nous dans une conversation? Dans une salle? Dans l’organisation?
  • Comment améliorons-nous activement l’accès à nos réunions? Nos actions?
  • Quelle place prennent nos identités? Dans l’espace physique? Dans la conversation?
  • Que savons-nous des gens avec qui nous souhaitons travailler? Quelles sont nos idées préconçues, et d’où viennent-elles?
  • Qui laissons-nous derrière?

Idées pour faire de son cabinet un allié des Autochtones

  • Respecter les protocoles culturels et les traditions de ses clients autochtones et du territoire sur lequel se trouvent les bureaux du cabinet.
  • Parler de l’expertise que l’on voit chez ses collègues autochtones.
  • Aplanir les obstacles qui empêchent les Autochtones de solliciter un poste de direction ou de siéger au conseil d’administration.
  • Inviter un expert ou un leader d’opinion autochtone à faire une présentation lors d’une retraite fermée, d’un dîner-causerie, d’un colloque ou de tout autre événement (ou laisser sa place à un collègue autochtone si on est invité à parler en tant qu’expert ou leader d’opinion).
  • Défendre la cause des collègues et clients autochtones absents lors des réunions, événements et séances de planification stratégique importants.
  • Créer des ressources sur les Autochtones, par des Autochtones, en lien avec les domaines d’exercice du cabinet et encourager le personnel à faire des recherches et à s’éduquer.
  • Être un acteur (disponible uniquement en anglais) plutôt qu’un spectateur : dénoncer le racisme, la discrimination, l’intimidation, les microagressions, le détournement cognitif, etc. dont on est témoin.
  • Être un mentor pour des Autochtones et demander à des collègues autochtones de servir de mentor à des collègues autochtones et non autochtones.
  • Faire du bénévolat dans un organisme autochtone local (sans imposer ses idées).
  • Financer la formation continue du personnel en matière de sensibilisation culturelle, d’aptitude interculturelle et de lutte contre le racisme.

Autres ressources sur l’art d’être un allié :

Trousse d’outils pour les alliées aux luttes autochtones

Charte des devoirs des alliés (disponible uniquement en anglais)

Guide de la Fédération des enseignantes et des enseignants de la Colombie-Britannique sur l’alliance inclusive (disponible uniquement en anglais)

Définition de l’alliance inclusive par l’Anti-Oppression Network (disponible uniquement en anglais)

Dix choses que les alliés doivent savoir (disponible uniquement en anglais)

L’art d’être un allié : sept exemples (disponible uniquement en anglais)