Les crédits de taxe sur les intrants dans l’industrie de la ferraille sont refusés en raison de craintes concernant les fausses factures

  • 07 fĂ©vrier 2020
  • Rebecca Loo et Robert G. Kreklewetz

Des affaires judiciaires rĂ©centes dĂ©montrent que les autoritĂ©s fiscales ont l’industrie de la ferraille dans le collimateur. En effet, de nombreuses entreprises qui font le commerce du papier hors service et de mĂ©taux ont fait l’objet d’une vĂ©rification au cours des dernières annĂ©es. Cette situation a incitĂ© l’ARC et Revenu QuĂ©bec Ă  tenter de refuser les crĂ©dits de taxe sur les intrants (CTI) que rĂ©clament certaines entreprises en invoquant principalement le fait que les factures fournies pour demander des CTI sont fausses ou qu’il s’agit de « factures de complaisance ». Une discussion traitant de ces cas ainsi qu’un aperçu des nouvelles exigences obligatoires en matière de divulgation qui ont Ă©tĂ© introduites au QuĂ©bec en partie pour rĂ©gler ce problème sont abordĂ©s dans le prĂ©sent article.

Le gouvernement a recours Ă  deux principaux types d’allĂ©gations lorsqu’il est question de fausses factures. La première est que certaines factures fournies Ă  des contribuables sont entièrement frauduleuses, c’est-Ă -dire qu’aucun bien n’a Ă©tĂ© fourni, et qu’elles font partie d’un stratagème qu’utilisent des contribuables et des fournisseurs pour obtenir des remboursements de taxes.

La deuxième allĂ©gation est que, mĂŞme lorsque des biens rĂ©els sont fournis Ă  des contribuables, les factures portent de faux noms de fournisseurs. Dans cette situation, des fournisseurs perçoivent la TPS et la TVH, mais ne les remettent pas aux autoritĂ©s fiscales, puis disparaissent lorsque les autoritĂ©s tentent de rĂ©cupĂ©rer le montant dĂ». Lorsque les autoritĂ©s fiscales sont incapables de trouver les fournisseurs, la solution qu’elles privilĂ©gient est souvent de se tourner vers les acheteurs et de refuser les CTI. Cela est comprĂ©hensible lorsque l’acheteur est un acteur du stratagème de fausses factures. Cependant, cela peut Ă©galement entraĂ®ner des consĂ©quences graves lorsqu’un acheteur innocent a simplement Ă©tĂ© dupĂ© par ses fournisseurs.

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Robert G. Kreklewetz est associé chez Millar Kreklewetz s.r.l., alors que Rebecca Loo y est avocate salariée.