Établir des étalons pour mesurer la diversité

  • Beth Bilson

Lors d’une rĂ©union du ComitĂ© permanent sur l’Ă©quitĂ© en avril 2008, Ă  laquelle des reprĂ©sentants des diffĂ©rentes divisions en matière d’Ă©quitĂ© Ă©taient prĂ©sents, la discussion a portĂ© entre autres sur les problèmes associĂ©s Ă  la cueillette d’information sur la reprĂ©sentation des groupes dĂ©savantagĂ©s dans la profession juridique. Arleen Huggins, une reprĂ©sentante du Equal Opportunity Commitee de l’Association du Barreau de l’Ontario, a dĂ©crit les efforts faits par son groupe pour concilier certains changements dans l’information recueillie par le Barreau du Haut-Canada. Le BHC ne demande actuellement Ă  ses membres que de s’identifier par rapport Ă  leur sexe, et non par rapport Ă  la race, l’origine ethnique ou les handicaps. Des reprĂ©sentants d’autres divisions ont eux aussi parlĂ© de la petite quantitĂ© d’informations disponibles pour permettre de voir le progrès dans la carrière et la reprĂ©sentation de groupes comme les autochtones, les minoritĂ©s visibles ou les personnes handicapĂ©es dans la profession lĂ©gale.

L’un des objectifs du Plan stratĂ©gique de l’ABC est d’atteindre une diversitĂ© des effectifs et de servir les intĂ©rĂŞts des juristes qui n’ont pas Ă©tĂ© traditionnellement considĂ©rĂ©s lorsque des plans ont Ă©tĂ© Ă©laborĂ©s ou des services offerts. Or, l’organisation s’aperçoit que peu d’information est disponible Ă  propos de plusieurs caractĂ©ristiques du bassin de membres ou de la profession dans son ensemble.

Sans le genre d’information qui trace un portrait de la reprĂ©sentation de base, il est difficile d’Ă©valuer quel progrès a Ă©tĂ© fait pour Ă©tablir une reprĂ©sentation plus proportionnelle des groupes sociaux, et de dĂ©terminer si les membres des groupes dĂ©savantagĂ©s quittent la profession en nombres irrĂ©guliers. Il est aussi difficile de dĂ©terminer si ces membres se tournent vers un champ de pratique plus qu’un autre.

Les membres des comitĂ©s sur l’Ă©quitĂ© des diffĂ©rentes divisions ont indiquĂ© que c’est par souci de protĂ©ger la vie privĂ©e que les barreaux ne demandaient pas les informations relatives Ă  la race, l’origine ethnique ou les handicaps. Or, Arleen Huggins nous a fait remarquer qu’ironiquement, des organisations comme l’Association canadienne des avocats noirs et l’Association des avocats sud-asiatiques sont parmi celles qui sont les plus dĂ©diĂ©es Ă  voir ces rĂ©ticences face Ă  la cueillette d’information abolies. Le ComitĂ© permanent sur l’Ă©quitĂ© et les reprĂ©sentants des diffĂ©rentes divisions ont convenu qu’il devait y avoir des moyens visant Ă  protĂ©ger la vie privĂ©e des juristes canadiens tout en recueillant des informations cruciales qui serviront de points de repères Ă  partir desquels des objectifs d’Ă©quitĂ© pourront ĂŞtre mesurĂ©s. Le CPE a dĂ©cidĂ© de continuer Ă  explorer des stratĂ©gies possibles pour atteindre ces objectifs.