Quelques trucs pour reconnaître et prévenir la corruption

  • 01 aoĂ»t 2014

Les pratiques de corruption d’un gouvernement sont parfois les affaires courantes d’un autre. Mais comme le Canada et les gouvernements Ă©trangers commencent Ă  sĂ©vir contre la corruption, mieux vaut ĂŞtre bien informĂ© sur la façon de protĂ©ger son entreprise et ses clients.

Les prĂ©sentateurs Michael Dixon (associĂ© chez Blake, Cassels & Graydon), Marke Kilkie (avocat principal au Service des poursuites pĂ©nales du Canada), Samuel Schwisberg (avocat gĂ©nĂ©ral et secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de la Croix-Rouge canadienne) et Sean Murphy (avocat chez Gowling Lafleur Henderson) ont animĂ© une sĂ©ance de DP sur le sujet lors de la dernière ConfĂ©rence juridique de l’ABC, Ă  St. John’s.

L’identification des risques, disent-ils, n’est pas aussi facile qu’on pourrait le croire : les seules fois qu’une valise bourrĂ©e d’argent passe de main en main, c’est devant les camĂ©ras Ă  Hollywood. Les clients et les entreprises qui ont des activitĂ©s Ă  l’Ă©tranger doivent se mĂ©fier de formes de corruption plus subtiles. Des choses comme :

  • des ristournes,
  • des honoraires, commissions et « amendes » payables directement Ă  une personne,
  • des cadeaux,
  • de l’hospitalitĂ© et des divertissements,
  • des voyages,
  • des emplois,
  • des faveurs et autres services,
  • des contributions caritatives ou politiques,
  • la rĂ©tention de certains agents ou entrepreneurs entretenant des relations Ă©troites avec le gouvernement.

Les prĂ©sentateurs ont invitĂ© leurs auditeurs Ă  ĂŞtre attentifs aux signaux suivants :

  • un agent est recommandĂ© par le client gouvernemental potentiel,
  • le pays est connu pour sa corruption gĂ©nĂ©ralisĂ©e,
  • des commissions ou des frais inhabituels ou excessifs,
  • des demandes de paiement en espèces ou dans des comptes extraterritoriaux, ou des demandes de modifier ou antidater les factures,
  • des rapports publics ou des dĂ©ductions de paiements irrĂ©guliers,
  • le refus d’impliquer ou d’informer les supĂ©rieurs, ou de certifier la conformitĂ©,
  • un manque d’installations ou de personnel qualifiĂ©,
  • un manque d’expĂ©rience ou de rĂ©alisations dans le domaine ou l’industrie,
  • des relations Ă©troites ou des liens familiaux avec des reprĂ©sentants du gouvernement,
  • une structure de propriĂ©tĂ© trouble.

Les moyens d’attĂ©nuer le risque :

  • n’embaucher que des agents de bonne rĂ©putation ou de confiance,
  • effectuer des vĂ©rifications diligentes,
  • prĂ©voir des obligations contractuelles anticorruption,
  • faire certifier la conformitĂ©,
  • assurer une supervision et une surveillance constantes.

Source : « La loi et les frontières : Conseils pratiques pour se conformer Ă  la lĂ©gislation canadienne sur la corruption Ă  l’Ă©tranger », ConfĂ©rence juridique de l’ABC, St. John’s (Terre-Neuve), 16 aoĂ»t 2014.