Clarté et termes simples

  • 26 mars 2024

La Section du droit de l’immigration de l’Association du Barreau canadien, dans une lettre (disponible uniquement en anglais; les citations qui en sont tirĂ©es sont des traductions) adressĂ©e Ă  la Commission de l’immigration et du statut de rĂ©fugiĂ© du Canada, dit que le cadre d’assurance de la qualitĂ© proposĂ© des reprĂ©sentants dĂ©signĂ©s est essentiel pour protĂ©ger les droits des personnes vulnĂ©rables qui se prĂ©sentent devant la CISR. Cela est particulièrement vrai lorsque combinĂ© Ă  une formation adĂ©quate et Ă  l’Ă©ducation continue. Pourtant, la section croit que le cadre peut ĂŞtre amĂ©liorĂ© et formule quelques recommandations.

Sous sa forme actuelle, le processus de dĂ©pĂ´t de plainte n’est pas aussi convivial qu’il pourrait l’ĂŞtre. Il semble ĂŞtre intimidant pour toute personne qui n’est pas un juriste, surtout dans les situations oĂą il y a un dĂ©sĂ©quilibre de pouvoir entre la personne plaignante et le reprĂ©sentant dĂ©signĂ©. « La section de l’ABC recommande l’utilisation de termes simples afin de s’assurer que le processus est accessible, sans besoin de formation juridique, pour les plaignants se reprĂ©sentant eux-mĂŞmes. »

Par exemple, au lieu de faire rĂ©fĂ©rence au Code de conduite pour les reprĂ©sentants dĂ©signĂ©s, le formulaire pourrait simplement comprendre un sommaire des responsabilitĂ©s attendues des reprĂ©sentants et reprĂ©sentantes dĂ©signĂ©s et des normes de conduite. « Cela permettrait aux personnes plaignantes de formuler leurs prĂ©occupations et de mettre en Ă©vidence les renseignements utiles liĂ©s Ă  leur plainte », dit-on dans la lettre. Aussi, le formulaire devrait inclure une question ou une section suggĂ©rant des recours dont pourraient se servir les personnes plaignantes.

En ce qui concerne le temps allouĂ© pour gĂ©rer les plaintes, la recommandation de la section est que le cadre remplace le libellĂ© proposĂ©, « le plus rapidement possible, et de façon minutieuse », par un calendrier fixe.

Plus de détails requis

Pour aider les personnes plaignantes potentielles Ă  comprendre le processus, le cadre devrait ĂŞtre clarifiĂ© et devrait fournir des dĂ©tails sur les personnes qui s’occupent des examens internes et sur le rĂ´le que jouent les greffiers dans le processus. Comme il est Ă©bauchĂ©, le cadre ne mentionne rien sur la question de la notification des plaintes. Des renseignements devraient ĂŞtre inclus afin de clarifier si les sujets ou les juristes seront avisĂ©s (lorsqu’il ne s’agit pas des personnes plaignantes) et s’ils ont la capacitĂ© de rĂ©agir Ă  la plainte.

Compte tenu de l’importance de la divulgation et des possibilitĂ©s de respecter l’Ă©quitĂ© procĂ©durale, le cadre devrait donner plus d’information sur les notifications et sur les recours dans les cas oĂą des problèmes systĂ©miques sont cernĂ©s Ă  l’Ă©gard de reprĂ©sentants dĂ©signĂ©s particuliers.

Finalement, le cadre devrait contenir des renseignements clairs sur l’incidence du dĂ©pĂ´t d’une plainte en ce qui a trait Ă  l’Ă©quitĂ© des audiences de la CISR, y compris la possibilitĂ© que celles-ci soient suspendues pendant une enquĂŞte. « La section de l’ABC croit que la tenue d’une audience serait inopportune lorsqu’il est rapportĂ© que les reprĂ©sentants dĂ©signĂ©s ne remplissent pas leurs responsabilitĂ©s ou agissent de façon incompatible avec le Code de conduite », conclut la lettre.