Tout vient à point à qui sait attendre : les dispositions sur le droit privé d’action dans la loi anti-pourriel peuvent attendre

  • 23 fĂ©vrier 2017

Lorsque la lĂ©gislation canadienne anti-pourriel a Ă©tĂ© promulguĂ©e il y a presque trois ans, elle contenait des dispositions sur les droits privĂ©s d’action qui entrent en vigueur le 1er juillet 2017, ainsi qu’une exigence d’examen lĂ©gislatif qui devrait commencer Ă  la mĂŞme date.

Dans une lettre (disponible uniquement en anglais) adressĂ©e Ă  Innovation, Sciences et DĂ©veloppement Ă©conomique Canada, l’ABC prĂ©sente de solides arguments pour diffĂ©rer la mise en Ĺ“uvre de ces dispositions jusqu’Ă  l’achèvement de l’examen lĂ©gislatif.

[TRADUCTION] « Ce dĂ©lai permettrait au gouvernement d’Ă©valuer le bien-fondĂ© des dispositions sur le droit privĂ© d’action dans le contexte de la lĂ©gislation anti-pourriel dans son ensemble et de solliciter la participation pertinente des parties prenantes quant Ă  leur expĂ©rience de la lĂ©gislation anti-pourriel au cours des trois dernières annĂ©es », affirme la lettre Ă©manant de l’Association canadienne des conseillers et conseillères juridiques d'entreprises et des sections du droit de la vie privĂ©e et de l’accès Ă  l’information et du droit de la concurrence de l’ABC.

[TRADUCTION] « Tout problème pourrait ainsi ĂŞtre rĂ©glĂ© au moyen de modifications lĂ©gislatives effectuĂ©es Ă  l’issue de l’examen ou par d’autres moyens, rĂ©duisant le risque inutile pour les organisations qui agissent de bonne foi. »

Le retard ne nuira Ă  personne, affirme la lettre puisqu’un [TRADUCTION] « rĂ©gime d’application solide et complet est en place » et que les instances de rĂ©glementation responsables de l’application de la lĂ©gislation anti-pourriel ont fait appliquer la loi efficacement en cas de violations par des organisations de toutes tailles.

Un certain nombre de domaines couverts par la lĂ©gislation anti-pourriel comportent encore des incertitudes quant Ă  l’interprĂ©tation des obligations prĂ©vues. Cela pourrait ĂŞtre rĂ©glĂ© au moment de l’examen lĂ©gislatif et pourrait poser problème si un contentieux se dĂ©veloppe alors que ces ambiguĂŻtĂ©s subsistent, ajoute la lettre.

« Du point de vue des politiques, si les dispositions sur le droit privĂ© d’action entrent en vigueur avant l’achèvement de l’examen lĂ©gislatif, le risque de recours collectifs et les incertitudes quant Ă  l’interprĂ©tation pourraient dĂ©courager les activitĂ©s novatrices et lĂ©gitimes de commerce Ă©lectronique au moment mĂŞme oĂą le gouvernement encourage les entreprises canadiennes Ă  adopter des pratiques de commerce Ă©lectronique. »

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