Enrichir l’accès à la justice des Canadiennes et des Canadiens grâce au langage

  • 19 avril 2017

« Il devrait tirer le plus possible des avantages qu'il y a Ă  vivre dans un pays qui a appris Ă  parler deux des langues les plus rĂ©pandues dans le monde. Un tel pays pourra utiliser pleinement les talents et l'Ă©nergie de tous ses citoyens. Un tel pays sera plus intĂ©ressant, plus stimulant et, de nombreuses façons, plus riche que jamais. Un tel pays sera mieux en mesure de jouer un rĂ´le utile dans le monde, aujourd'hui et demain. »

 – Premier ministre Pierre Trudeau, le 17 octobre 1968, dans un discours de prĂ©sentation de la Loi sur les langues officielles.

Près de 49 ans après la prĂ©sentation de la Loi sur les langues officielles par le premier ministre d’alors, Pierre Trudeau, et 48 ans après sa promulgation, le gouvernement fĂ©dĂ©ral se prĂ©pare Ă  Ă©laborer un autre plan d’action concernant les langues officielles.

L’ABC a officiellement encouragĂ© avec vĂ©hĂ©mence le gouvernement Ă  inclure dans ce plan un meilleur accès Ă  la justice dans les deux langues officielles.

Dans une lettre adressĂ©e Ă  la ministre de la Justice, Jody Wilson-Raybould, et Ă  la ministre du Patrimoine, MĂ©lanie Joly, le prĂ©sident de l’ABC, RenĂ© Basque, fait remarquer que les consultations rĂ©alisĂ©es par les deux ministères ainsi que les audiences publiques effectuĂ©es par le ComitĂ© permanent des langues officielles « ont clairement fait ressortir la nĂ©cessitĂ© d’un ensemble de mesures Ă©nergiques pour amĂ©liorer l’accès Ă  la justice dans les deux langues officielles ».

Le ComitĂ© a Ă©tabli que les audiences tenues en français hors du QuĂ©bec sont plus longues et plus onĂ©reuses; que le faible taux global de bilinguisme au sein de la magistrature se traduit par le fait que les juges francophones ou bilingues sont frĂ©quemment appelĂ©s Ă  entendre des affaires hors de leur ressort, ce qui retarde l’audition des dossiers dans leur propre ressort; et que les faibles taux de bilinguisme des intervenants juridiques, tels que les greffiers des tribunaux ou la police, reprĂ©sentent un obstacle Ă  l’accès Ă  la justice en français. Il a en outre Ă©tabli la nĂ©cessitĂ© de l’appui du gouvernement pour aider les associations d’avocats et d’avocates francophones dans l’ensemble des provinces et territoires.

« Ă€ la lumière de ces besoins marquĂ©s, nous encourageons fortement votre gouvernement Ă  bonifier le financement accordĂ© pour les programmes visant Ă  favoriser l’accès Ă  la justice dans les deux langues officielles », Ă©crit RenĂ© Basque, qui ajoute que l’ABC est ravie par l’annonce faite Ă  l’occasion du budget 2017-2018, de l’octroi de 2 millions de dollars sur deux ans pour augmenter la capacitĂ© des tribunaux fĂ©dĂ©raux Ă  rendre des dĂ©cisions disponibles dans les deux langues officielles.

« Dans un premier temps, nous devons nous assurer que l’appareil judiciaire peut fonctionner de façon bilingue », ajoute-t-il. « ConsĂ©quemment, l'Ă©laboration de programmes en français pour des carrières en justice et une formation accrue pour les intervenants du système judiciaire Ă  l'Ă©chelle pancanadienne demeurent des prioritĂ©s. » 

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