Choix en TPS/TVH : Être en retard n’est pas toujours à la mode (suite)

  • 31 janvier 2022
  • Jean-Guillaume Shooner

Le 6 dĂ©cembre 2021, la Cour d’appel fĂ©dĂ©rale (« CAF ») a confirmĂ© la dĂ©cision rendue par la Cour fĂ©dĂ©rale dans Denso Manufacturing Canada, Inc. c. Canada (Revenu national), dĂ©boutant les contribuables dans leur requĂŞte d’un contrĂ´le judiciaire et concluant que le ministre du Revenu national (le « ministre ») avait agi de façon raisonnable en exerçant son pouvoir discrĂ©tionnaire de refuser un choix aux fins de la TPS /TVH produit en retard conjointement par deux sociĂ©tĂ©s canadiennes Ă©troitement liĂ©es. Écrivant au nom du comitĂ© de trois juges, le juge Webb a conclu que le ministre avait fait preuve d’Ă©quitĂ© et que sa dĂ©cision Ă©tait raisonnable. Cet article est la suite du prĂ©cĂ©dent, qui prĂ©sentait une analyse du jugement en première instance.

Entre autres points, la CAF a conclu ce qui suit :

  • Un choix conjoint fait en vertu de l’article 156 de la Loi sur la taxe d’accise (la « LTA ») prĂ©sume que toute fourniture taxable entre des sociĂ©tĂ©s Ă©troitement liĂ©es est effectuĂ©e sans contrepartie, de sorte qu’il n’est pas nĂ©cessaire de percevoir la TPS/TVH sur les fournitures (le « choix prĂ©vu Ă  l’article 156 »).
  • Le ministre peut exercer son pouvoir discrĂ©tionnaire pour refuser la production tardive d’un choix prĂ©vu Ă  l’article 156 en l’absence de circonstances attĂ©nuantes et d’une explication dĂ©montrant qu’il n’y a eu ni nĂ©gligence ni imprudence de la part du contribuable.
  • L’ignorance de la loi, et le fait de recevoir un avis professionnel erronĂ© après la date d’Ă©chĂ©ance de production, ne sont pas des excuses valables pour la production tardive du choix prĂ©vu Ă  l’article 156.

Le reste de l’article est uniquement disponible en anglais.

L’auteur tient Ă  remercier Alexandra Fedor, stagiaire en droit, pour son aide et sa contribution.


Jean-Guillaume Shooner est associĂ© au sein du groupe FiscalitĂ©. Sa pratique est principalement axĂ©e sur le droit touchant les taxes Ă  la consommation (y compris la taxe sur les produits et services, la taxe de vente harmonisĂ©e, la taxe de vente du QuĂ©bec et les taxes de vente provinciales), les douanes, les contrĂ´les Ă  l’importation et Ă  l’exportation, les taxes d’accise, les taxes sur les carburants et diverses questions touchant le commerce international. Jean-Guillaume reprĂ©sente de grandes sociĂ©tĂ©s canadiennes et multinationales et offre des conseils stratĂ©giques dans les domaines du commerce international, des douanes, de la taxe sur les produits et services et de la taxe de vente harmonisĂ©e, de la taxe de vente, du règlement des diffĂ©rends et des questions de rĂ©glementation. Jean-Guillaume conseille Ă©galement sur la conformitĂ© Ă  l'ACEUM, les questions d'Ă©valuation et la classification tarifaire. Il possède une expertise en matière d’exigences de permis d'importation et d'exportation pour des substances nuclĂ©aires contrĂ´lĂ©es en vertu du Règlement sur le contrĂ´le de l’importation et de l’exportation aux fins de la non-prolifĂ©ration nuclĂ©aire. L’expertise de Jean-Guillaume en matière de taxes Ă  la consommation et de questions de douanes est Ă©galement reconnue par les rĂ©pertoires les plus importants de l’industrie juridique, notamment Chambers, Lexpert et The Legal 500.