Mendicité

Le saviez-vous?

  • Il n’y a aucun lien Ă©troit entre l’itinĂ©rance et la mendicitĂ©. La plupart des mendiants ne sont pas des personnes itinĂ©rantes et la plupart des personnes itinĂ©rantes ne sont pas des mendiants.
  • Tandis que certaines d’entre elles le font de façon temporaire, la majoritĂ© des personnes qui se livrent Ă  la mendicitĂ© vivent dans leur collectivitĂ© depuis longtemps.

La rĂ©daction de règlements municipaux visant Ă  lutter contre la mendicitĂ© mĂ©rite une attention particulière. Voici certains facteurs Ă  prendre en considĂ©ration :

Prévoir et non interdire

Les règlements municipaux devraient prĂ©voir raisonnablement la mendicitĂ©, et non l’interdire. Les règlements municipaux qui fixent le moment, le lieu et la façon de mendier sont plus susceptibles de survivre aux contestations judiciaires que ceux qui interdisent toute forme de mendicitĂ©. Par exemple, les règlements municipaux peuvent interdire de mendier entre certaines heures prĂ©cises (p. ex. entre 20 h et 8 h) et Ă  certains endroits (arrĂŞts d’autobus, banques, magasins d’alcool, trottoirs ou routes très frĂ©quentĂ©s, etc.). Ils pourraient Ă©galement interdire le comportement persistant, intimidant, obstructionniste ou menaçant.

Contestations judiciaires

Les règlements municipaux sur la mendicitĂ© sont soumis aux mĂŞmes principes qui s’appliquent Ă  la contestation d’autres règlements municipaux. Par exemple, ils peuvent ĂŞtre contestĂ©s au motif qu’ils outrepassent la compĂ©tence d’une loi municipale habilitante d’une ville (en violation de la Loi constitutionnelle de 1867) ou qu’ils contreviennent Ă  de la lĂ©gislation adoptĂ©e par un palier de gouvernement supĂ©rieur. Ils peuvent Ă©galement ĂŞtre contestĂ©s au moyen d’arguments de common law, comme le manquement Ă  l’Ă©quitĂ©, la mauvaise foi, le caractère vague ou incertain. La Charte canadienne des droits et libertĂ©s peut ĂŞtre utilisĂ©e pour contester un règlement municipal qui porte atteinte aux droits et libertĂ©s garantis par la Constitution.