Assurance titre pour services juridiques

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La trousse d’instructions hypothĂ©caires procure des conseils pratiques aux avocats et avocates qui rĂ©pondent aux demandes du prĂŞteur lors de transactions immobilières rĂ©sidentielles. Cette page porte sur la protection d’assurance titre pour services juridiques. 

La situation

Avant l’assurance titre, les avocats et avocates devaient effectuer un examen complet des Ă©lĂ©ments sur titre et hors titre (limitĂ© par toute loi applicable sur le titre nĂ©gociable) dans la mesure nĂ©cessaire pour pouvoir donner Ă  leurs clients une opinion sur l’existence d’un titre valable et nĂ©gociable. Il y avait une norme de diligence reconnue – lorsque l’avocat ou l’avocate faisait dĂ©faut de respecter cette norme et que le client subissait des pertes, le client pouvait intenter un recours contre l’avocat ou l’avocate et celui-ci ou celle-ci  faisait appel Ă  son assurance responsabilitĂ© professionnelle.

L’assurance titre n’a pas modifiĂ© la norme de diligence. Elle a changĂ© les tâches que doit gĂ©nĂ©ralement effectuer l’avocat ou l’avocate lorsqu’une assurance titre est mise en place. De façon gĂ©nĂ©rale, les sociĂ©tĂ©s d’assurance titre dispensent l’avocat ou l’avocate d’effectuer diverses recherches qu’aurait exigĂ©es la diligence raisonnable. Par exemple, la sociĂ©tĂ© d’assurance titre n’exige pas nĂ©cessairement d’examen de la ConformitĂ© du bâtiment.

Toutefois, une erreur de droit n’est pas nĂ©cessairement couverte par une police d’assurance titre. L’assurance titre est une police rattachĂ©e Ă  des risques particuliers, et chaque sociĂ©tĂ© d’assurance titre adopte une approche diffĂ©rente de la protection pour services juridiques.

Lorsqu’un client doit faire appel Ă  l’assurance responsabilitĂ© professionnelle de l’avocat ou l’avocate, les rĂ©sultats peuvent ĂŞtre coĂ»teux pour l’avocat ou l’avocate, notamment :

  • Dommages causĂ©s Ă  la relation avec le client et Ă  la rĂ©putation.
  • Perte du temps de l’avocat ou l’avocate et de son personnel.
  • ConsĂ©quences financières, dont une franchise plus Ă©levĂ©e pour l’avenir, une augmentation des primes d’assurance de l’avocat ou l’avocate.
  • Refus possible de couverture.
  • Protection limitĂ©e pour la dĂ©fense contre la rĂ©clamation, mais peut-ĂŞtre pas contre les dommages-intĂ©rĂŞts accordĂ©s au client et possibilitĂ© que ces dommages-intĂ©rĂŞts soient supĂ©rieurs Ă  la limite de protection. 

CONSEILS PRATIQUES

Questions Ă  poser au sujet d’une police d’assurance titre :

  • La police couvre-t-elle les erreurs professionnelles affĂ©rentes aux services juridiques liĂ©s Ă  la transaction immobilière, et comment?
  • La police limite-t-elle la protection contre la responsabilitĂ© professionnelle pour services juridiques Ă  la responsabilitĂ© liĂ©e Ă  un risque couvert? Dans l’affirmative, quels sont les risques couverts?
  • La sociĂ©tĂ© d’assurance titre est-elle autorisĂ©e Ă  offrir tant une assurance titre qu’une assurance responsabilitĂ© professionnelle? Il faut savoir que le droit quĂ©bĂ©cois ne permet pas les doubles licences. Le Western Conveyancing Protocol, qui s’applique Ă  la Colombie-Britannique, Ă  l’Alberta, Ă  la Saskatchewan et au Manitoba, offre une solution de rechange en matière de protection des prĂŞteurs, mais pas des acheteurs.

Une fois que vous disposez de cette information, vous pouvez discuter avec votre client des recherches que la sociĂ©tĂ© d’assurance titre vous demande d’effectuer et la question de savoir si le client veut que vous effectuiez d’autres recherches. Vous pouvez aider votre client Ă  dĂ©terminer la police d’assurance titre qui sert le mieux ses intĂ©rĂŞts et la transaction.

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