Cinq moyens d’obtenir de nouveaux mandats de clients existants

  • 21 octobre 2014
  • Susan Van Dyke

Aujourd’hui, la plupart d’entre nous savons que tirer des mandats additionnels de clients et de clientes existants coĂ»te moins cher qu’attirer de nouveaux clients. Bien sĂ»r, le dĂ©fi de recruter un nouveau client est plus stimulant, mais cela prend du temps, de l’argent et parfois, un peu de chance.

Selon les statistiques disponibles, un nouveau client coĂ»te de cinq Ă  neuf fois plus cher qu’un nouveau mandat d’un client existant. Ă€ n’en pas douter, le recrutement de clients reste bien plus dispendieux, et il n’existe aucune garantie de rĂ©ussite. Avec vos clients actuels, vous avez dĂ©jĂ  Ă©tabli des rapports et vous connaissez leur entreprise. Mieux, ils vous Ă©coutent et vous font confiance.

Pour obtenir de vos clients existants de nouveaux mandats, certaines conditions vont de soi : une clientèle satisfaite, une facturation Ă©quitable, des compĂ©tences reconnues et des rapports professionnels agrĂ©ables de part et d’autre.

Votre succès dépendra de plusieurs facteurs : votre manière de développer vos rapports avec le client, la collecte de renseignements clés, la démonstration de votre engagement ainsi que la facilité et la satisfaction de travailler avec vous. Établissez de solides assises, invitez les critiques constructives et répondez-y, et adoptez une approche réfléchie pour recruter de nouveaux mandats.

Mais par oĂą commencer ? Plusieurs cabinets mettent l’accent sur leurs 10 meilleurs clients, exclusivement. Ces clients apparaissent sans doute dĂ©jĂ  sur les radars d’autres cabinets et ont peut-ĂŞtre Ă©puisĂ© leurs mandats. Le cas Ă©chĂ©ant, tournez-vous vers vos clients d’importance moyenne et supĂ©rieure, vos clients prometteurs qui rĂ©agissent le mieux Ă  un service attentionnĂ©. Dressez une liste de vos 50 meilleurs clients et regardez d’un peu plus près les 11e Ă  50e. Vous pourrez sĂ»rement en cibler quelques-uns. ConsidĂ©rez-les un Ă  un, pour en tirer les meilleurs clients potentiels.

Voici ce que vous pouvez faire pour obtenir des mandats additionnels de ces clients.

1. Rester en contact

Une entreprise dynamique change constamment et ses besoins Ă©voluent en consĂ©quence. Il vous appartient de prendre le pouls de votre client de temps Ă  autre et de vous tenir au courant de ses besoins. Dans cette Ă©poque de changement constant, rares seront les clients qui vous appelleront (Ă  moins d’un problème juridique) pour vous tenir informĂ©.

Les besoins des clients se divisent en deux catĂ©gories : anticipĂ©s et imprĂ©vus. Les besoins anticipĂ©s – que vous en soyez conscients ou non – s’alignent sur leur plan d’affaires. Ils peuvent ĂŞtre aisĂ©ment identifiĂ©s en vous informant et en comprenant les objectifs d’affaires et les dĂ©fis futurs. Prenez le cas d’une cliente ou d’un client qui entreprend une expansion dans une autre province. Sait-il que les lois sur la protection de la vie privĂ©e varient d’une province Ă  l’autre, et qu’il devra par consĂ©quent apporter des changements Ă  ses pratiques courantes de marketing ? Il existe sĂ»rement des enjeux juridiques ou des protections que le client n’a pas encore identifiĂ©s.

Pour devenir le premier choix d’un client quand des besoins imprĂ©vus surgissent, vous devez ĂŞtre « prĂ©sent ». Les clients avec de nombreux mandats juridiques ont sans doute une liste de cabinets juridiques. Alors comment demeurer le chef de file ? Soyez rĂ©gulier et faites bonne impression. Communiquez rĂ©gulièrement avec le client et faites pour lui des choses dont il se souviendra. Votre intĂ©rĂŞt attestera de votre engagement.

Certains clients apprĂ©cient les communications rĂ©gulières, d’autres moins. Faites-leur connaĂ®tre clairement vos intentions en communiquant avec eux.

« J’aimerais mieux comprendre vos dĂ©fis et vos projets, pour que nous puissions ĂŞtre en mesure de vous donner des conseils dans un contexte plus global. Bien sĂ»r, toute discussion ne portant pas sur un dossier actif n’est pas facturable – j’en assume la responsabilitĂ©. Ă€ quelle frĂ©quence devrais-je communiquer pour rester au courant ? »

Maintenant que vous savez Ă  quelle frĂ©quence communiquer avec le client, inscrivez ces communications Ă  votre calendrier. C’est important, parce que le client s’attend maintenant Ă  votre appel. Quand vous lui donnerez un coup de fil :

  • Abordez les questions ou les prĂ©occupations de l’heure;
  • Identifiez les problèmes juridiques potentiels dès le dĂ©part; et
  • CrĂ©ez des occasions de suivi utiles (mĂŞme s’il ne s’agit que de lui laisser le numĂ©ro de votre plombier).

Ce type de communication s’accomplit mal par courriel. IdĂ©alement, un face Ă  face vous procurera la meilleure rĂ©troaction et valorisera la sincĂ©ritĂ© de votre intĂ©rĂŞt. Rencontrez-vous en personne aussi souvent que possible, mĂŞme si vous devez avoir recours Ă  votre agente ou agent de voyage.

Commencez au dĂ©but de chaque annĂ©e par inscrire Ă  votre calendrier des dĂ©jeuners-rencontres, ou des rĂ©unions par tĂ©lĂ©phone, de « mise Ă  jour » non facturables pour l’annĂ©e entière. Vous avez dĂ©jĂ  informĂ© votre client que vous dĂ©sirez en apprendre davantage sur ses projets et objectifs d’affaires. En prĂ©parant ainsi le terrain, le client sera davantage ouvert Ă  discuter du portrait global de l’entreprise. Ces rĂ©unions ont pour objectif d’Ă©couter et d’apprendre (pas d’instruire ou de conseiller). Prenez des notes et posez des questions. Entre les mises Ă  jour prĂ©vues, faites les suivis nĂ©cessaires (ou promis) en acheminant au client des renseignements utiles ou en lui prĂ©sentant d’autres avocats et avocates de votre cabinet.

Pour faire bonne impression, vous devez ĂŞtre pertinent. Quels sont les vĂ©ritables problèmes du client et comment pouvez-vous l’aider ? Pensez au-delĂ  des enjeux juridiques. A-t-il besoin d’un diffĂ©rent type de conseiller d’entreprise ? D’une recommandation pour un ouvrier qualifiĂ© ? Pouvez-vous lui prĂ©senter un autre client qui l’aidera ? Aidez-le Ă  rĂ©gler un problème et il se souviendra de vous.

Actions :

  1. Inscrivez à votre agenda le temps nécessaire pour appeler ou rencontrer des clients, clientes, pour vous tenir au courant de leurs affaires.
  2. Fixez bien Ă  l’avance des rendez-vous Ă  dĂ©jeuner avec des clients occupĂ©s – songez mĂŞme Ă  le faire dès le dĂ©but.
  3. Établissez un système de partage des renseignements ainsi obtenus avec les autres avocats du cabinet qui travaillent avec ce client. On peut facilement crĂ©er et mettre Ă  jour des formulaires de type « Renseignements sur le client ».
  4. Prévoyez des rencontres de suivi avec des clients sur des enjeux spécifiques.
  5. Informez votre bibliothécaire des sujets qui intéressent vos clients, afin de pouvoir leur acheminer des coupures de presse.

2. Instruire

C’est simple : nous ignorons ce que nous ignorons. Souvent des techniques juridiques simples mais largement inconnues suffiront Ă  protĂ©ger un client, une cliente, ou Ă  faire progresser sa cause. Un client qui comprend bien son champ de droit comprendra bien les enjeux et pourra budgĂ©tiser, prĂ©parer et retenir une conseillère juridique ou un conseiller juridique en consĂ©quence.

DĂ©montrez votre expertise et votre engagement envers le perfectionnement en animant des sĂ©minaires ou en rĂ©digeant des articles. Ce ne sont pas des techniques de marketing en soi; c’est un produit qui a besoin du marketing pour ĂŞtre transformĂ© en revenus. Bien sĂ»r, un sĂ©minaire pourrait avoir une valeur immĂ©diate de marketing si un client rĂ©agit en vous confiant des mandats additionnels sans sollicitation – mais n’y comptez pas !

D’abord, identifiez un thème de sĂ©minaire qui intĂ©resse votre groupe cible et choisissez une date. Puis prĂ©parez votre stratĂ©gie de suivi avant d’expĂ©dier vos invitations ou de rĂ©diger votre article. Vous serez ainsi assurĂ© de mettre l’accent sur la valeur pour le client et d’intĂ©grer les occasions de suivi dans ce cadre.

Organisez des sĂ©minaires, rĂ©digez des articles opportuns et faites des prĂ©sentations. Cela aidera non seulement Ă  fidĂ©liser vos clients mais permettra Ă©galement d’identifier des occasions de nouveaux mandats. Organisez un sĂ©minaire dans les bureaux d’un client et abordez-y des enjeux propres Ă  ce client. Servez-vous de sa situation particulière dans votre prĂ©sentation – plus vous serez pertinent, mieux ce sera. ExpĂ©diez un questionnaire ou interviewez le client pour obtenir des renseignements dĂ©taillĂ©s que vous pourrez utiliser dans votre sĂ©minaire. CrĂ©er des cas semblables Ă  ceux de votre client constitue un autre moyen de personnaliser votre sĂ©minaire.

Des discussions sĂ©rieuses ou des pĂ©riodes de questions et rĂ©ponses permettront d’approfondir vos connaissances de l’entreprise du client. Encouragez des cadres de diffĂ©rents services Ă  participer Ă  votre session, pour varier les points de vue et vous rapprocher de votre client.

Après tout cela, vous aurez amassĂ© des renseignements prĂ©cieux sur votre client. Si personne ne prenait des notes durant la session, consignez-les par Ă©crit dès votre retour au bureau. Posez-vous plusieurs questions et notez les rĂ©ponses dans une note de service Ă  l’Ă©quipe du client :

  • Quelles questions m’a-t-on posĂ©es ?
  • Quels Ă©taient les enjeux nouveaux et pressants ?
  • Qu’a-t-on moins bien compris ?
  • Quels enjeux le client n’a-t-il pas rĂ©solu ?
  • Qu’est-ce qui m’a surpris ?
  • Quelles sont les occasions de suivis ?

PrĂ©voyez une sĂ©ance de comptes rendus avec votre principal client de l’organisation, et faites les suivis qui s’imposent (occasions de mandats, enjeux non rĂ©solus).

Les clients devraient-ils payer pour de tels sĂ©minaires ? Le dĂ©bat se poursuit Ă  ce sujet. Plusieurs cabinets proposent des sĂ©minaires opportuns sans frais Ă  titre de valeur ajoutĂ©e et comme moyen de crĂ©er des occasions de ventes croisĂ©es. Si vous offrez suffisamment de valeur, cependant, le client pourra accepter de payer une somme raisonnable. Avec la prĂ©sence de panĂ©listes Ă©minents, de pĂ©riodes de questions – rĂ©ponses, et une qualitĂ© supĂ©rieure de documentation, vous pourriez produire des revenus. Vous pourriez aussi trier les participants et participantes, et n’accepter que ceux et celles qui s’intĂ©ressent rĂ©ellement au sujet.

Actions :

  1. CrĂ©er ou entretenir une base de donnĂ©es en marketing, comprenant les entreprises clientes, ainsi que des champs de droit et des domaines d’intĂ©rĂŞt pour des envois postaux et des invitations ciblĂ©es.
  2. Identifier des thèmes ou des champs de droit en évolution qui intéressent votre groupe cible de clients.
  3. Mesurer le niveau d’intĂ©rĂŞt pour un sujet en rĂ©digeant une « aguiche » pour votre bulletin ou site Web, et offrir un sĂ©minaire rempli de solutions livrĂ©es en langage simple.
  4. Demander avec le plus de potentiel (revenus, renvois, statut) s’ils prĂ©fèrent tenir les sĂ©minaires dans leurs bureaux.

Une fois les clients instruits, voyez avec eux de quelle manière ils peuvent appliquer leurs nouvelles connaissances au sein de leur organisation. Plus précisément : comment pouvez-vous les aider, y aura-t-il des frais et quand pouvez-vous commencer ?

Les sĂ©minaires inversĂ©s constituent un autre moyen Ă©ducatif efficace d’attirer de nouveaux mandats de vos clients existants. Inviter un client Ă  prendre la parole devant votre cabinet pour expliquer aux avocats ses mĂ©thodes d’Ă©valuation des services juridiques pourrait avoir un effet sur leur conception et leurs propres mĂ©thodes d’Ă©valuation des services du cabinet. En les invitant Ă  discuter de plans et d’objectifs d’affaires gĂ©nĂ©raux, vous pourrez plus facilement identifier des occasions de mandats.

Un des avocats du client devrait animer la sĂ©ance avec des questions prĂ©parĂ©es d’avance. Au besoin, pour garder un feu roulant, prĂ©voyez des commentaires et questions pièges avec l’aide du personnel et des avocats du cabinet. Invitez les membres de l’organisation cliente Ă  observer ou Ă  participer. Prenez des notes et faites les suivis importants. Si vous le pouvez, changez ce que le client n’aime pas (p. ex. l’Ă©chĂ©ancier des factures, la frĂ©quence des rapports, le degrĂ© de rĂ©ceptivitĂ©, etc.) et demandez plus de renseignements sur les enjeux qui vous apparaissent moins clairs ou prĂ©cis. Puis, ciblez les plans et objectifs de l’organisation en fonction de mandats Ă©ventuels.

3. Prendre l’initiative

En tant que Canadiens et Canadiennes, nous sommes souvent trop hĂ©sitants. RĂ©cemment, l’avocat gĂ©nĂ©ral d’une grande organisation a Ă©tĂ© interviewĂ© : on voulait savoir ce qu’il pensait des cabinets juridiques, du point de vue du client. Les intĂ©rĂŞts de son organisation enjambent la frontière canado-amĂ©ricaine, Ă  l’image de ses cabinets juridiques. Les mĂ©dias nationaux s’intĂ©ressent rĂ©gulièrement Ă  ses activitĂ©s et aux enjeux juridiques potentiels. Quels cabinets appelle-t-il ? Les AmĂ©ricains. Les cabinets canadiens ne prennent gĂ©nĂ©ralement pas l’initiative du premier contact. Les dĂ©marches des cabinets amĂ©ricains l’intriguent, sans pour autant l’offusquer. Je suis convaincu qu’il ferait affaire avec les cabinets qui ont pris l’initiative.

En sachant que votre dĂ©marche serait apprĂ©ciĂ©e, ne voudriez-vous pas ĂŞtre le seul cabinet canadien Ă  lui offrir un coup de main ? Avec vos clients et clientes existants, vous avez l’avantage d’un accès direct aux dĂ©cideurs. Vous ĂŞtes « prĂ©approuvĂ© » – il n’y a pas d’obstacles, seulement des opportunitĂ©s.

Alors comment ça marche ? Imaginez que votre liste de clients qui prĂ©sentent les meilleures occasions de mandat (peu importe la façon de les dĂ©finir) a circulĂ© dans le cabinet et que toute personne qui entend, lit ou voit une nouvelle sur l’un de ces clients sonnera l’alarme. Vous avez dĂ©sormais une « liste de surveillance ».

TĂ´t ou tard, vous apprendrez que quelque chose d’important est arrivĂ©. Avant de tĂ©lĂ©phoner au client, assurez-vous des faits en parlant Ă  toute personne qui soit en mesure de confirmer ou de complĂ©ter vos renseignements. Plus vous aurez de dĂ©tails, meilleur sera votre appel. VĂ©rifier les autres mĂ©dias si le temps le permet. Quelques sociĂ©tĂ©s de surveillance mĂ©diatique – Bowdens Media Monitoring par exemple – peuvent rĂ©pondre Ă  votre demande en quelques heures. Si vous avez recours Ă  ce service, offrez les rĂ©sultats sans frais Ă  votre clientèle.

Ayant Ă©valuĂ© la situation du client, formulez votre plan. Quel est l’enjeu le plus urgent pour le client ? Pouvez-vous l’aider immĂ©diatement ? Avez-vous une expĂ©rience prĂ©cise, des stratĂ©gies ou des connaissances uniques et applicables ? Demandez-vous pourquoi le client devrait prĂ©fĂ©rer votre cabinet. Dites-le-lui clairement; ne supposez pas qu’il sait ce dont vous ĂŞtes capable ou qu’il se souviendra d’une habiletĂ© particulière manifestĂ©e dans une cause prĂ©cĂ©dente.

L’avocat ou l’avocate ayant la meilleure relation avec le client ou la cliente devrait faire l’appel. Si l’enjeu est dĂ©jĂ  connu des mĂ©dias, il y a urgence; alors, appelez le client sans dĂ©lai, dès que vous ĂŞtes prĂŞt.

Dans des moments plus calmes, il convient de demander Ă  vos clients si vous devez prendre les devants quand ils semblent avoir besoin d’assistance juridique. S’il appert que le client prĂ©fère donner son approbation avant d’intervenir, alors demandez-lui. Autrement, prenez l’initiative et Ă©coutez attentivement ses commentaires.

En tant qu’avocat au dossier, vous avez un avantage sur les autres cabinets. Votre appel ne sera sans doute pas interceptĂ©. Si vous tombez sur une boĂ®te vocale, laissez un message mais n’espĂ©rez pas qu’un client assiĂ©gĂ© vous rappelle tout de suite. Essayez de nouveau le lendemain s’il n’a pas retournĂ© votre appel.

Actions :

  1. Obtenir la permission d’intervenir;
  2. Distribuer Ă  l’interne votre liste de « surveillance » de clients ciblĂ©s;
  3. Embaucher une agence de coupures de presse qui surveillera un groupe sélect de clients; et
  4. Si vous n’avez pas obtenu le mandat, faire le suivi et obtenir des commentaires.

4. Ventes croisées

Quand avez-vous, pour la dernière fois, jetĂ© un bon coup d’Ĺ“il Ă  vos clients les plus actifs pour les prĂ©senter Ă  d’autres avocats et avocates de votre cabinet ? Essayez de crĂ©er une grille de vos clients et clientes cibles et des champs de pratique de votre cabinet. Cochez les services que vous dispensez prĂ©sentement Ă  chaque client. Maintenant, regardez les cases vides et demandez-vous si vos clients ont besoin d’un ou plusieurs de ces services. Rencontrez les autres groupes de pratique et passez la grille en revue. Recoupez autant de renseignements que possible.

En tant que principal contact du client, il vous appartient de vous assurer que tous les avocats affectĂ©s Ă  ce client livrent une qualitĂ© de service acceptable. Toute lacune Ă  cet Ă©gard aura pour effet de compromettre vos rapports avec ce client. Ne prĂ©sentez le client qu’aux avocats qui lui sont bien assortis.

Certains cabinets ont recours Ă  des tests de personnalitĂ© pour s’assurer qu’un client est desservi par le « bon » avocat. Si vous devez choisir entre plusieurs avocats, vous pourriez demander au client s’il a des prĂ©fĂ©rences quant aux attributs professionnels, au style de travail. Veut-il un avocat pointilleux, rĂ©gulier, dĂ©contractĂ©, rapide, succinct ou concentrĂ© ? Quel style convient le mieux Ă  sa culture d’entreprise ?

Faites vos devoirs, renseignez-vous le mieux possible et ne formulez jamais des propositions sans information contextuelle. Encore une fois, l’avocat ayant le meilleur rapport avec le client devrait engager la dĂ©marche d’information. Commencez par une conversation dĂ©contractĂ©e au sujet de ses besoins juridiques et voyez oĂą cela vous mène. Éventuellement, vous devrez lui poser les questions suivantes :

  • Dans quels autres champs de droit avez-vous besoin de services juridiques?
  • Que peut faire notre cabinet pour obtenir des mandats dans ces domaines?
  • Pouvons-nous avoir l’occasion de vous dĂ©montrer notre expertise dans ces domaines?
  • Pourquoi ne commencerions-nous pas par quelques prĂ©sentations sans cĂ©rĂ©monie?

Intégrez ces renseignements à vos plans de marketing et gardez le cap. Laissez le temps faire son œuvre.

5. Profiter des occasions imprévues

Des mandats importants qui vous font cheminer au cĹ“ur d’une entreprise rĂ©vèlent souvent des problèmes insoupçonnĂ©s. C’est notamment le cas durant le processus de divulgation d’une fusion ou acquisition. Plusieurs occasions de suivi surgiront.

Malheureusement, et c’est souvent le cas, la transaction doit ĂŞtre complĂ©tĂ©e et vous ĂŞtes occupĂ© avec les tâches immĂ©diates quand une occasion se rĂ©vèle. Une fois la transaction complĂ©tĂ©e (ou la question rĂ©glĂ©e), vous envoyez la facture et ciblez le prochain dossier, oubliant les besoins additionnels du client.

Quand tout le monde est très occupĂ©, il faut faire preuve de discipline pour prendre le temps de noter chaque enjeu au moment d’en prendre connaissance. Souvenez-vous en ou trouvez une mĂ©thode rapide et efficace de conserver ces renseignements pour ne pas perdre un mandat Ă©ventuel. Demandez Ă  tous les avocats et avocates au dossier de faire de mĂŞme. CrĂ©ez un fichier partagĂ©, dictez vos conclusions et vos prĂ©occupations, ou notez-les au dossier.

Ainsi prĂ©parĂ©, personne ne connaĂ®tra mieux que vous les affaires juridiques de votre client. Vous aurez de grandes chances d’obtenir des mandats de ce client, Ă  condition de possĂ©der l’expertise, personnellement ou Ă  votre cabinet. Vous aurez fait bonne impression chez votre client, qui reconnaĂ®tra votre engagement et votre contribution Ă  son succès Ă  long terme.

Actions :

  1. Durant un mandat, noter les responsabilités civiles et les enjeux qui nécessitent un suivi;
  2. Après la fin du mandat, tenir une réunion de compte rendu avec tous les avocats et avocates au dossier. Passer en revue la liste de responsabilités civiles et encourager des commentaires ou des ajouts à la liste;
  3. Préparer un rapport pour le client sur ces questions non résolues, en y ajoutant vos préoccupations, la manière de les régler et les coûts associés à vos solutions;
  4. Prévoir une rencontre avec le client, la cliente, et toute personne dans son organisation qui trouve votre rapport pertinent, et y présenter vos conclusions; et
  5. Encourager un franc dialogue.

Si le client ne donne pas le feu vert, notez ses raisons et demandez-lui si vous devez suivre dans trois, six ou neuf mois (ou pas du tout). Des mandats rĂ©cents peuvent avoir Ă©puisĂ© leur budget de services juridiques, mais d’ici quelques mois ils seront peut-ĂŞtre en mesure d’aborder les enjeux les plus critiques.

Si vous maintenez le contact, instruisez vos clients, prenez l’initiative de temps Ă  autre et songez aux ventes croisĂ©es. Donnez suite aux occasions qui surgissent en cours de mandats. Vous Ă©conomiserez ainsi beaucoup de temps et d’argent qui seraient autrement affectĂ©s Ă  la recherche de nouveaux clients.

Susan Van Dyke, directrice chez Van Dyke Marketing & Communications, est consultante en marketing de cabinets juridiques, à Vancouver (Colombie-Britannique). Téléphone : (604) 876-7769. Courriel : svandyke@telus.net.