Les propositions de modification des règles concernant le service bilingue sont les bienvenues, mais…

  • 12 juin 2019

Les propositions faites par le gouvernement fĂ©dĂ©ral pour modifier le Règlement sur les langues officielles (communications avec le public et prestation des services) ne manquent pas d’attraits : l’adoption d’une manière plus inclusive d’estimer la demande importante de service, l’emploi d’un nouveau critère qualitatif de vitalitĂ©, et le fait que les propositions comprennent les orientations formulĂ©es dans des projets de loi d’initiative parlementaire successifs pour la modification de la Loi sur les langues officielles. Mais…

Vous saviez bien qu’il y avait un « mais »!

Dans une lettre adressĂ©e au Conseil du TrĂ©sor, les Juristes d’expression française de common law de l’ABC ont soulignĂ© un « certain nombre de lacunes » dans les modifications du règlement qui sont proposĂ©es.

  1. L’accès d’une communautĂ© minoritaire de langue officielle Ă  des services de l’administration fĂ©dĂ©rale ne devrait jamais dĂ©pendre de la taille relative de cette communautĂ© par rapport Ă  celle de la majoritĂ©. Il serait par consĂ©quent dĂ©conseillĂ© de continuer Ă  utiliser un seuil de 5 % dans les rĂ©gions urbaines.
  2. Le Règlement devrait retenir une gamme de critères qualitatifs de vitalitĂ© qui pourrait inclure la prĂ©sence d’un centre culturel, d’un journal local, d’une garderie, d’une caisse populaire, voire d’une Ă©glise desservant les membres de la communautĂ© linguistique minoritaire dans leur langue.
  3. Le cadre réglementaire devrait être simplifié. En son état actuel, un voyageur qui prend un vol intérieur comportant plusieurs segments pourrait voir ses droits linguistiques changer à plusieurs reprises au fil de son voyage.

La section souligne en outre que tout en Ă©tant ravie de constater un accroissement du nombre de communautĂ©s dans lesquelles la GRC offrira des services dans les deux langues officielles, elle dĂ©plore « l’approche minimaliste selon laquelle la GRC est tenue » d’offrir des services bilingues sur les routes.

Elle suggère Ă©galement qu’il est temps que le règlement exige des institutions fĂ©dĂ©rales qu’elles offrent des services dans les deux langues officielles au Nouveau-Brunswick, la seule province canadienne officiellement bilingue.

 « Il est important de mettre fin Ă  la discordance qui existe entre les rĂ©gimes fĂ©dĂ©ral et nĂ©o-brunswickois en matière de communications et d’offre de services dans les deux langues officielles. »

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