Exempter les conseils juridiques du registre d’influence étrangère

  • 27 juin 2023

La Section du droit administratif et la Section du droit de la concurrence et de l’examen des investissements Ă©trangers de l’Association du Barreau canadien formulent des recommandations pour renforcer l’approche du Canada en matière d’influence Ă©trangère.

La Section du droit administratif et la Section du droit de la concurrence et de l’investissement Ă©tranger de l’Association du Barreau canadien accueillent favorablement le projet d’un registre visant la transparence en matière d’influence Ă©trangère pour dĂ©tecter les actions clandestines des États Ă©trangers susceptibles de nuire Ă  l’intĂ©rĂŞt national du Canada. Toutefois, comme elles l’expliquent dans une lettre adressĂ©e Ă  SĂ©curitĂ© publique Canada (disponible uniquement en anglais; les citations qui en sont tirĂ©es sont des traductions), elles ont une prĂ©occupation majeure.

Le registre visant la transparence en matière d’influence Ă©trangère viendrait complĂ©ter les outils lĂ©gislatifs existants visant Ă  favoriser la transparence, comme la Loi sur le lobbying, la Loi sur les conflits d’intĂ©rĂŞts, la Loi Ă©lectorale du Canada et les mesures relatives Ă  l’examen de la sĂ©curitĂ© nationale de la Loi sur Investissement Canada.

Ce qui prĂ©occupe les sections, c’est que les conseils et la reprĂ©sentation juridiques auprès des États Ă©trangers et de leurs entitĂ©s affiliĂ©es devraient ĂŞtre exemptĂ©s de toute obligation d’inscription. « L’exemption est particulièrement importante pour les conseils et la reprĂ©sentation juridiques auprès d’États Ă©trangers dans l’administration et l’application des lois fĂ©dĂ©rales, provinciales et territoriales, notamment la Loi sur Investissement Canada et la Loi sur la concurrence », indique la lettre.

Comme l’expliquent les sections, les conseils et la reprĂ©sentation juridiques d’une sociĂ©tĂ© d’État Ă©trangère ou d’une entitĂ© dĂ©tenue ou contrĂ´lĂ©e par un État Ă©tranger n’appartiennent pas au type d’action visĂ© par le registre.

Et comme le souligne Ă©galement la lettre, d’autres pays ont crĂ©Ă© une exemption claire pour les conseils et la reprĂ©sentation juridiques, comme les États-Unis, l’Australie et le Royaume-Uni.

En outre, les sections recommandent « d’exempter de la divulgation au titre de l’administration du registre les informations qui sont soumises au privilège du secret professionnel de l’avocat ou au privilège relatif au litige, quelle que soit la personne en possession de ces informations ».