Quitter un emploi – gracieusement

  • 01 juin 2014
  • Helen Gunnarsson

Il y a peut-être 50 façons de quitter un amant, mais une seule bonne façon de quitter un emploi gracieusement.

Peut-ĂŞtre des restrictions budgĂ©taires gĂ©nĂ©rales ont-elles entraĂ®nĂ© votre mise Ă  pied. Ou alors, après que vous vous ĂŞtes donnĂ© corps et âme Ă  votre cabinet, en plus de lui avoir apportĂ© plus de 2000 heures facturables par annĂ©e, le statut d’associĂ© vous a encore une fois Ă©tĂ© refusĂ© et on vous a indiquĂ© que vous avez trois mois (ou moins) pour trouver un autre emploi. Ou encore, votre patron vous convoque pĂ©riodiquement pour vous savonner les oreilles et vous avez dĂ©cidĂ© que mĂŞme si le marchĂ© du travail est difficile, tout vaut mieux, mĂŞme le chĂ´mage, que de rester dans cet emploi.

La conseillère en carrières Marilyn Moats Kennedy offre un conseil Ă  quiconque veut quitter un emploi, quelles que soient les circonstances : « Peu importe ce que vous croyez qu’ils vous ont fait, vous devez donner deux semaines de prĂ©avis – au moins. Vous devez aussi aller remercier chaque personne qui vous aidĂ©, que ce soit au moyen de notes ou en personne. C’est ce que les gens se rappelleront. »

Toute personne qui quitte un poste « doit chercher des Ă©lĂ©ments positifs dans son expĂ©rience », selon l’avocate et conseillère en carrières de Chicago Sheila Nielsen. MĂŞme si votre supĂ©rieur est le pire associĂ© au monde, dit-elle, « Affrontez le dĂ©mon et donnez votre dĂ©mission en personne, en ajoutant que vous apprĂ©ciez d’avoir pu travailler avec lui. »

Il est impossible de savoir quand vous pourriez avoir affaire Ă  cet associĂ© Ă  l’avenir, explique Mme Nielsen. Or, « vous pourriez avoir Ă  lui demander un service, ou Ă  participer Ă  ses cĂ´tĂ©s Ă  une discussion d’experts ».

Selon Mme Kennedy, « la seule chose que vous devez prĂ©server de l’expĂ©rience est une bonne rĂ©fĂ©rence ». Dans cette optique, « vous devriez aller voir votre patron et lui demander une lettre de recommandation. S’il vous la refuse, essayez d’en obtenir auprès d’autres associĂ©s ou anciens collègues. »

Si on vous questionne sur les raisons de votre dĂ©part, ne soyez pas prĂ©cis et encore moins personnel. « Que ce soit pour un client ou pour le service des ressources humaines de votre ancien cabinet ou d’un autre cabinet oĂą vous passez une entrevue, la rĂ©ponse devrait toujours ĂŞtre la mĂŞme, dit Mme Kennedy. Faites comprendre que vous et votre ancien employeur ne vous conveniez pas mutuellement, mais ne dites jamais rien de nĂ©gatif. Il n’est jamais utile de dĂ©nigrer vos anciens employeurs, parce qu’ils ont le beau jeu. Vous serez inĂ©vitablement jugĂ© d’après votre comportement, et non d’après le leur. »

Si vous vous estimez lĂ©sĂ©, attachez-vous Ă  passer l’Ă©ponge. Parlez-en avec vos proches et obtenez du counselling au besoin. Selon Mme Nielsen : « Tant que vous n’avez pas rĂ©glĂ© la colère ou le ressentiment face Ă  la perte de votre emploi, vous risquez de saboter vos entrevues en succombant Ă  la tentation de la mĂ©disance Ă  l’Ă©gard de vos anciens employeurs. »

Helen W. Gunnarsson est une avocate et rĂ©dactrice de Highland Park (Illinois). Reproduit avec autorisation de l’Illinois Bar Journal, vol. 97, no 5 (Mai 2009). © Illinois State Bar Association.