Comment attirer (et retenir) les meilleurs talents de la profession

  • 18 juillet 2014
  • Ann Macaulay

Lorsque Jennifer Jones, championne en titre nationale de curling, a besoin de s’Ă©loigner de son bureau et de son emploi du temps surchargĂ© pour se consacrer Ă  ses tournois, son cabinet lui accorde un appui inconditionnel.

Mme Jones, avocate salariĂ©e chez Aikins, MacAulay & Thorvaldson LLP, Ă  Winnipeg, doit en effet souvent s’absenter du bureau pour concourir lors d’Ă©vĂ©nements de curling et pendant des pĂ©riodes parfois aussi longues que deux semaines d’affilĂ©e. RĂ©cemment par exemple, elle s’est rendue Ă  Paisley en Écosse pour rejoindre l’Équipe canadienne de curling. Alors que bien des cabinets s’efforcent d’accommoder les exigences de leurs avocats et avocates quant Ă  leur vie personnelle, Aikins est dĂ©jĂ  rendu beaucoup plus loin en accordant Ă  J.Jones la flexibilitĂ© dont elle a besoin pour exercer le droit tout en continuant Ă  concourir dans un sport Ă  un niveau international.

« Franchement, je n’ai pas assez de mots pour expliquer la chance que j’ai de travailler pour un cabinet qui m’appuie Ă  ce point », dĂ©clare Mme Jones. MĂŞme lorsqu’elle est en plein milieu d’une transaction capitale, si une compĂ©tition se pointe Ă  l’horizon, elle n’a pas Ă  hĂ©siter, son cabinet lui donnera le feu vert. « Tout le monde au cabinet est toujours excitĂ© pour moi et on ne me fait jamais sentir que je suis une ‘lâcheuse’ ».

En gĂ©nĂ©ral, les cabinets juridiques n’ont pas la rĂ©putation d’accorder une grande flexibilitĂ© Ă  leurs avocates et avocats salariĂ©s. Mais cette situation est en train d’Ă©voluer pour rĂ©pondre aux exigences croissantes de la gĂ©nĂ©ration montante et rĂ©aliser l’objectif de plus en plus important qui est de conserver les Ă©lĂ©ments les plus compĂ©tents du cabinet. Entre-temps, les avocats et avocates sont de plus en plus nombreux Ă  rechercher ces ‘petits avantages’ qui vont au-delĂ  de la simple rĂ©tribution monĂ©taire.

Le fossé entre les générations

On observe un grand Ă©cart entre les gĂ©nĂ©rations pour ce qui est des attentes, par exemple entre les « babyboomers » - dont bon nombre sont maintenant associĂ©s - et les membres des gĂ©nĂ©rations X et Y. Le milieu des affaires doit composer avec cette rĂ©alitĂ© dĂ©mographique depuis plusieurs annĂ©es dĂ©jĂ  et les cabinets juridiques, bien que plus lents Ă  rĂ©agir, commencent Ă  regarder la rĂ©alitĂ© en face.

Dans l’ensemble, les membres de la plus jeune gĂ©nĂ©ration ne veulent tout simplement plus vivre au mĂŞme rythme de travail effrĂ©nĂ© que leurs prĂ©dĂ©cesseurs. Il y a encore quelques annĂ©es, les associĂ©es, associĂ©s principaux allaient jusqu’Ă  considĂ©rer que 2200 heures par annĂ©e Ă©tait la norme alors que les associĂ©s rĂ©cemment promus s’attendent Ă  consacrer beaucoup moins d’heures, et abaissent leurs exigences jusqu’Ă  parfois 1700 heures. Ils sont davantage soucieux de leur qualitĂ© de vie ce qui, en gĂ©nĂ©ral, se traduit par un nombre infĂ©rieur d’heures facturables et plus d’avantages indirects.

« De nouveaux dĂ©fis se posent pour transiger avec cette nouvelle gĂ©nĂ©ration », dĂ©clare Sameera Sereda, une spĂ©cialiste en recrutement et directrice associĂ©e pour les provinces des Prairies au Counsel Network Ă  Calgary.

Sereda ajoute que les plus jeunes avocats sont motivĂ©s par leur Ă©volution personnelle et la conciliation travail/vie personnelle plutĂ´t que par l’argent. Elle recommande aux associĂ©s principaux d’offrir aux jeunes avocats et avocates des moyens « d’atteindre un meilleur Ă©quilibre entre vie professionnelle et vie personnelle et de se rĂ©aliser sur le plan personnel. Donnez-leur la possibilitĂ© de s’Ă©vader du bureau et de prendre diffĂ©rents types de cours ou de s’amĂ©liorer dans les domaines qui ne sont pas nĂ©cessairement reliĂ©s au droit. C’est le genre de choses qui compte pour les jeunes gĂ©nĂ©rations. »

Ils et elles veulent aussi bĂ©nĂ©ficier de communications pĂ©riodiques. « Je connais des associĂ©s qui me disent que lorsqu’ils exerçaient, personne ne leur parlait – on s’attendait Ă  ce qu’ils fassent leur travail et facturent en consĂ©quence. Mais les nouveaux venus dans la profession veulent qu’on communique avec eux et qu’on leur fasse des commentaires sur leur travail. Les jeunes avocats et avocates expriment leur volontĂ© en quittant les cabinets, c’est leur façon de faire connaĂ®tre leur point de vue sur la question. Ils quittent leur travail quand ils n’arrivent pas Ă  obtenir ce qu’ils et elles veulent vraiment. »

« Il faut les traiter avec humanitĂ© et non pas comme de simples abeilles besogneuses », avertit Duncan Jessiman, associĂ© chez Aikins, MacAulay & Thorvaldson LLP, Ă  Winnipeg. « C’est lĂ  une façon de dĂ©velopper un travail intĂ©ressant et valorisant qui les motive sans cesse. Ces jeunes ont une vie en dehors du bureau et ils sont conscients que cette vie peut alimenter celle du cabinet parce que cette expĂ©rience acquise Ă  l’extĂ©rieur apporte au cabinet des idĂ©es et procĂ©dures inĂ©dites. »

Sereda insiste sur le fait que les avocats les plus rĂ©cents quitteront le cabinet s’ils n’y sont pas traitĂ©s convenablement. « Ce n’est pas qu’une question d’argent. Ce qui compte le plus, c’est de favoriser un milieu de travail propice Ă  une qualitĂ© de vie fondĂ©e sur l’Ă©quilibre…. Et  qui dĂ©montre que leur employeur valorise cette flexibilitĂ©. Ils et elles ne veulent pas se retrouver confrontĂ©s Ă  la fameuse urgence de dernière minute le vendredi Ă  16h et voir ainsi leur fin de semaine complètement gâchĂ©e. Alors qu’il y a vingt ans c’Ă©tait encore la norme, les nouveaux venus dans la profession ne veulent plus vivre ce genre de mauvaise surprise. »

Changement d’Ă©tat d’esprit

Les cabinets juridiques doivent modifier leur Ă©tat d’esprit en profondeur s’ils veulent s’adapter aux exigences des diverses gĂ©nĂ©rations qui forment maintenant l’effectif de la plupart des cabinets, soutient Sereda. « Vous avez dans un mĂŞme cabinet des traditionalistes, ces associĂ©s qui commencent Ă  penser Ă  la retraite, et ces jeunes de 24 ans qui viennent de sortir de la facultĂ© de droit avec un système de valeur et un Ă©tat d’esprit diffĂ©rents comparĂ©s aux associĂ©s Ă  l’Ă©poque de leur stage en droit. Je pense donc que les cabinets commencent Ă  comprendre la rĂ©alitĂ© concrète de ce phĂ©nomène. Vous devez accepter qu’il existe une diffĂ©rence de vision entre les gĂ©nĂ©rations ou une diversitĂ© au sein mĂŞme de ce cabinet et que ce qui motive, attire et retient les avocats et avocates de chacun de ces groupes diffère d’un individu Ă  l’autre. »

« Tout le monde ne veut pas forcĂ©ment facturer 2200 heures par an, gagner beaucoup d’argent et devenir associĂ© », rappelle Sereda. « Il faut savoir que certaines femmes et certains hommes - en effet, ce ne sont pas seulement les femmes - veulent passer davantage de temps avec leur famille et prĂ©fĂ©reraient rĂ©duire leur charge de travail. »

Les cabinets progressistes commencent Ă  reconnaĂ®tre que certains avocats ne tiennent pas Ă  sacrifier leur vie personnelle dans l’espoir de devenir un jour associĂ©. Dans cette optique, certains cabinets offrent Ă  leurs avocats salariĂ©s une charge de travail rĂ©duite et des heures facturables plus raisonnables pour un salaire moindre, sachant que ces avocats et avocates continuent d’ĂŞtre de prĂ©cieux membres de l’Ă©quipe et qu’ils et elles suivent simplement une voie diffĂ©rente.

Une analyse de rentabilisation de la flexibilité pour les cabinets juridiques

En mars, la sociĂ©tĂ© de consultation Catalyst Canada publiait les rĂ©sultats d’un sondage menĂ© auprès des avocats et avocates dans l’ensemble du Canada et intitulĂ© « Beyond a Reasonable Doubt : Building the Business Case for Flexibility ». Ce rapport Ă©numère les Ă©lĂ©ments d’une analyse de rentabilisation de la flexibilitĂ© dans les cabinets juridiques.

Le sondage menĂ© auprès de plus de 1400 avocats et avocates rĂ©vèle sans Ă©quivoque que  les deux questions jugĂ©es prioritaires par les avocats salariĂ©s sont « un milieu de travail plus rĂ©ceptif aux engagements familiaux et personnels des individus au sein du cabinet et la capacitĂ© d’exercer un plus grand contrĂ´le sur la charge de travail », indique la docteure Susan Black, prĂ©sidente de Catalyst, Ă  Toronto. « Ces deux prĂ©occupations se retrouvent au premier rang tant pour les femmes que pour les hommes ». Par consĂ©quent, en toute logique, les avocats et avocates salariĂ©s ayant des perceptions positives de la culture travail/famille dans leurs cabinets envisageaient d’y rester plus longtemps que les autres. »

Une autre question d’importance Ă©tait le nombre d’heures de travail rĂ©duit. Selon la Dre Black, les cabinets juridiques pourraient retenir davantage leurs employĂ©s s’ils se montraient plus conscients et plus rĂ©ceptifs Ă  leur besoin de vivre en dehors du cabinet parce que cette attitude « dĂ©montre que le cabinet voit et traite l’avocat salariĂ© comme une personne Ă  part entière. »

La Dre Black a entendu parler de cabinets plus progressistes qui offrent « diffĂ©rents types de services de soutien tels que des services de la conciergerie et de garderie d’enfants de secours. MĂŞme si ces mesures sont encore rares Ă  l’heure actuelle, elles indiquent nĂ©anmoins que l’on commence Ă  chercher des mĂ©thodes plus crĂ©atives », et que mĂŞme si la rĂ©munĂ©ration et le statut d’associĂ© conservent leur importance « les avocats salariĂ©s ne sont pas tous taillĂ©s sur le mĂŞme modèle ».

Selon la Dre Black, l’un des plus grands dĂ©fis Ă  relever pour les cabinets - et tous les organismes du secteur des services en gĂ©nĂ©ral - c’est le type de cheminement requis pour parvenir au statut d’associĂ©.

« En effet, dans un cabinet juridique, il faut environ sept Ă  huit ans pour devenir associĂ© tandis que dans une firme de comptables, cela prend entre 12 et 13 ans. Ce modèle entre souvent en conflit avec les cycles de vie des gens. « Ă€ cette Ă©tape, les avocats sont en gĂ©nĂ©ral dans la trentaine et veulent fonder une famille; cependant, le cabinet attend encore d’eux qu’ils travaillent Ă©normĂ©ment et fassent leurs preuves. Ainsi, les organisations de services se montrent plus flexibles quant leurs exigences pour devenir associĂ© retiendront plus facilement leurs employĂ©s. C’est un vĂ©ritable dĂ©fi culturel que d’arriver Ă  se dĂ©tacher de ce modèle, mais si vous laissez vos employĂ©s s’en Ă©carter pendant une certaine pĂ©riode pour y revenir ensuite sans les stigmatiser pour autant, alors vous y gagnerez en pouvoir de fidĂ©lisation. »

Les gens plus jeunes accordent une importance capitale Ă  leur vie de famille et Ă  leur existence en dehors du bureau. « On note un vĂ©ritable bouleversement dĂ©mographique dans l’attitude. Je crois que nous n’en sommes encore qu’au dĂ©but », affirme la Dre Black. « C’est ce qui distinguera les cabinets juridiques capables de capitaliser sur cette Ă©volution des mentalitĂ©s et de s’y adapter, car ils en rĂ©colteront les bĂ©nĂ©fices en termes de recrutement et de fidĂ©lisation des meilleurs talents. »

Le prix rattachĂ© Ă  la perte de talents juridiques est considĂ©rable. « Si l’on vise la fidĂ©lisation, alors l’entreprise doit dĂ©ployer des efforts si elle veut favoriser la conciliation travail/vie personnelle », insiste la Dre Black.

Les cabinets juridiques investissent des sommes considĂ©rables pour identifier, recruter et former des talents Ă  leur service. Catalyst a observĂ© que le coĂ»t moyen du dĂ©part d’un avocat ou d’une avocate pour un cabinet avoisine les 315 000 $, soit environ le double du salaire d’un avocat salariĂ© moyen - et le seuil de rentabilitĂ© moyen d’un associĂ© est de 1,8 an.

Changement d’atmosphère et de culture

Pour attirer et conserver des avocats et avocates, les cabinets doivent s’efforcer d’offrir un travail intĂ©ressant et un salaire concurrentiel. Mais plus encore, « il faut crĂ©er une atmosphère et une culture au sein du cabinet auxquelles les avocats et avocates salariĂ©s veulent adhĂ©rer », soutient Joanne Poljanowski, associĂ©e chez Bordner Ladner Gervais LLP (BLG) et membre du comitĂ© de gestion du cabinet.

« Nous avons toutes et tous dĂ», Ă  un moment donnĂ©, relever le dĂ©fi de trouver l’Ă©quilibre  ou, Ă  tout le moins, ajuster les exigences de notre vie professionnelle Ă  celles de notre vie personnelle, qu’il s’agisse de nos enfants ou de parents Ă  charge. » Dans le dĂ©sir de rĂ©soudre certains de ses problèmes, BLG offre plusieurs types de services, comme le programme de mentorat, le Programme de l’excellence professionnelle, le Programme des parents au travail et les modalitĂ©s de travail flexibles.

Le Programme d’excellence professionnelle de BLG met l’accent sur l’Ă©ducation et la formation des avocats et avocates Ă  tous les Ă©chelons. Certains sont davantage axĂ©s sur des champs de pratique spĂ©cialisĂ©s, tandis que d’autres se concentrent sur des mĂ©thodes de gestion de temps et de la clientèle. Poljanowski affirme qu’il s’agit lĂ  « d’une occasion pour les avocats et avocates salariĂ©s de rencontrer leurs homologues de nos autres bureaux. Ils trouvent cela très utile ».

Le Programme des parents au travail du cabinet est organisĂ© par une entreprise appelĂ©e ‘n more! qui fournit de l’information, principalement Ă  l’aide de sĂ©minaires Ă  l’heure du dĂ©jeuner sur divers sujets reliĂ©s au fait d’ĂŞtre parent. Ce programme donne aussi aux avocats du cabinet la possibilitĂ© de se rĂ©unir ensemble dans un environnement informel pour discuter entre eux des problèmes et dĂ©fis qui sont leur lot Ă  toutes et tous. »

Congé parental

Les jeunes avocats et avocates salariĂ©s sont de plus en plus nombreux Ă  vouloir s’Ă©carter du chemin menant au statut d’associĂ© pour consacrer davantage de temps Ă  leurs jeunes familles.

Simon Coley, conseiller juridique pour le cabinet du ministère du Procureur gĂ©nĂ©ral de la C.-B., Ă  Victoria, a pris un congĂ© parental de huit mois Ă  la naissance de son fils. Il avait bien pesĂ© le risque liĂ© au fait de prendre un congĂ© d’une aussi longue durĂ©e lorsqu’il a acceptĂ© cet emploi en 1999. Les autres facteurs qu’il avait pris en considĂ©ration Ă©taient ce qu’il appelle « les avantages d’une qualitĂ© de vie », soit le rĂ©gime de retraite et des congĂ©s payĂ©s de cinq semaines aussi bien que la possibilitĂ© de concilier vie personnelle et vie professionnelle en prenant la plupart des fins de semaine de congĂ©.

« Au ministère, on ne vit pas les mĂŞmes pressions liĂ©es aux heures facturables que dans les cabinets privĂ©s », rappelle-t-il. « Selon moi, cela fait partie d’un ensemble de bĂ©nĂ©fices. Mon salaire n’est pas aussi Ă©levĂ© qu’il le serait si je travaillais dans le secteur privĂ©, mais en revanche je bĂ©nĂ©ficie d’avantages qui ne sont pas nĂ©gligeables non plus. »

« L’un des principaux avantages du congĂ© parental octroyĂ© par le gouvernement provincial est que vous bĂ©nĂ©ficiez d’un maximum de 75% de votre salaire rĂ©gulier. Je ne crois pas que beaucoup de cabinets juridiques, si mĂŞme il y en a, offrent de tels avantages Ă  leurs avocats et avocates. »

Coley dĂ©crit son congĂ© de paternitĂ© comme une occasion formidable de dĂ©velopper une relation affective très proche avec son fils et de dĂ©couvrir les vĂ©ritables dĂ©fis d’Ă©lever une famille. « Ce fut une vĂ©ritable expĂ©rience de comprĂ©hension de ce que signifie le fait d’ĂŞtre responsable d’un jeune enfant Ă  part entière. Et j’espère ĂŞtre devenu une meilleure personne et Ă  la longue devenir peut-ĂŞtre un meilleur employĂ© et un citoyen plus responsable. »

Bon nombre d’avocats ont dĂ©cidĂ© de quitter la pratique privĂ©e pour travailler plutĂ´t au service du gouvernement ou Ă  titre de conseiller juridique d’entreprise. Certains avocats, avocates ne supportent pas la pression excessive ou les longues heures de travail et renoncent complètement au droit. Aux dires de Coley, « il y a une foule d’avocats et d’avocates talentueux dans mon environnement de travail qui pourraient gagner beaucoup plus d’argent dans le secteur privĂ©, mais qui ont choisi de rester au ministère du Procureur gĂ©nĂ©ral parce qu’ils veulent passer davantage de temps avec leur famille. Ils profitent Ă  plein de leurs fins de semaine, n’ont pas Ă  travailler en heures supplĂ©mentaires le soir et disposent d’un emploi du temps prĂ©visible qui n’interfère pas avec leurs soirĂ©es et leurs fins de semaine. »

Ce que les cabinets juridiques ne doivent jamais occulter, c’est que leurs employĂ©s et membres constituent leur principale ressource – et que s’ils veulent les retenir, il faut les aider Ă  s’Ă©panouir dans leur milieu de travail. Comme Poljanowski, chez BLG, l’explique « l’avocat salariĂ© qui dĂ©cide de joindre nos rangs après ses Ă©tudes n’est pas seulement un futur associĂ©, mais aussi un futur chef de file du cabinet ».

Ann Macaulay est une auteure de Toronto.