Table ronde sur la technologie : la montée des téléphones intelligents

  • 07 janvier 2009
  • National Magazine

La dernière table ronde sur la technologie du National s’est penchĂ©e sur les tĂ©lĂ©phones intelligents – ces instruments soit aimĂ©s pour leur versatilitĂ© ou haĂŻs parce qu’ils sont trop intrusifs et une source de distraction.

Introduction

Simon Chester : Dans cette table ronde, nous allons nous concentrer sur une dĂ©cision d’achat Ă  laquelle plusieurs avocats font face : devraient-ils plonger et investir dans un tĂ©lĂ©phone intelligent? Commençons par demander : qu’est-ce qu’un tĂ©lĂ©phone intelligent, exactement?

David Bilinsky : De manière gĂ©nĂ©rale, je dĂ©finirais le tĂ©lĂ©phone intelligent comme un tĂ©lĂ©phone cellulaire, avec des fonctions additionnelles : la possibilitĂ© de transporter avec vous votre horaire, votre bottin, tous les numĂ©ros de tĂ©lĂ©phones et coordonnĂ©es de vos clients; la possibilitĂ© de vous connecter a votre compte de courriels d’une manière ou d’une autre; et l’accès Ă  internet.

Richard Ferguson : Un autre aspect des tĂ©lĂ©phones intelligents est cette capacitĂ© d’accĂ©der Ă  internet. Ce n’est pas seulement une question d’avoir accès Ă  l’information d’Outlook de votre bureau, mais la possibilitĂ© d’avoir accès Ă  internet et Ă  toutes les ressources qu’il offre, incluant le GPS, de virtuellement partout.

Jeff Flax : Ma dĂ©finition d’un tĂ©lĂ©phone intelligent est l’opposĂ© d’un tĂ©lĂ©phone non-intelligent — des fonctions additionnelles comme de la messagerie instantanĂ©e, de l’accès internet, des fonctions Ă  distance spĂ©cifiques, le courriel comme Gmail et d’autres services publics, des comptes courriels sĂ©curitaires via VPN (rĂ©seau privĂ© virtuel, ou virtual private network, en anglais) et une panoplie d’autres possibilitĂ©s que l’on ne trouve pas sur les tĂ©lĂ©phones cellulaires vocaux ordinaires.

Les fonctions du téléphone intelligent

Simon : Quels tĂ©lĂ©phones avez-vous prĂ©sentement, et les voyez-vous comme Ă©tant « intelligents »?

Richard : Je suis plus familier avec les tĂ©lĂ©phones qui utilisent le système d’opĂ©ration mobile de Microsoft. Ils viennent dans des formats variĂ©s, mais ils fonctionnent tous avec Windows, ils ont des fonctionnalitĂ©s de tĂ©lĂ©phone et sont synchronisĂ©s avec Outlook, et ils sont compatibles avec certains logiciels de gestion que les avocats utilisent.

Dan : Je me suis rĂ©cemment converti au Blackberry. Je trouve le Blackberry utile lorsque j’ai Ă  voyager et Ă  gĂ©rer des courriels courts et rapides. Donc quand je reviens au bureau, ma boĂ®te de rĂ©ception est beaucoup plus facile Ă  gĂ©rer. J’aime beaucoup avoir un accès facile Ă  mon bottin et Ă  mon agenda et l’accès Ă  internet a Ă©tĂ© très utile Ă©galement. Mais comme il est impossible de tĂ©lĂ©charger des prĂ©sentations Powerpoint et des longs articles dans diffĂ©rents formats, ce n’est pas très pratique de ce point de vue-lĂ .

Simon : J’utilise le Blackberry Pearl, probablement environ 95 % pour les courriels, l’agenda et le bottin, et 5 % pour internet. J’ai aussi des cartes gĂ©ographiques de Google dessus, ce qui est un vĂ©ritable cadeau du ciel quand je suis perdu, comme ça arrive souvent. Mais je suis surpris que personne encore n’ait prononcĂ© les mots iPhone de Apple, probablement le tĂ©lĂ©phone le plus sexy des environs. Quels sont ses avantages?

David : La grande diffĂ©rence, je pense, entre le Blackberry Storm et le iPhone est que le Blackberry n’a que le rĂ©seau de tĂ©lĂ©phone et de donnĂ©es, en termes d’accès internet. Tandis que le iPhone a une connexion internet sans fil (Wi-Fi) de mĂŞme qu’une connexion rĂ©seau. Alors le iPhone offre plus d’options pour tĂ©lĂ©charger des donnĂ©es. Ça veut dire que vous n’avez pas nĂ©cessairement Ă  gruger dans votre plan de tĂ©lĂ©phonie cellulaire autant que lorsque vous ĂŞtes sur un Blackberry Storm.

Jeff : J’ai utilisĂ© deux modèles diffĂ©rents du Treo, de mĂŞme qu’un Blackberry, pendant plusieurs annĂ©es. D’après mes expĂ©riences, le Blackberry offre beaucoup plus de sĂ©curitĂ© que ses compĂ©titeurs. Je connais plusieurs avocats qui ont achetĂ© un iPhone. Sans exception, ils sont très heureux de leur achat, essentiellement parce qu’il est très facile Ă  utiliser. Il est très facile d’y naviguer. Ceci dit, il y a quand mĂŞme des inconvĂ©nients. Il n’a pas encore de copier-coller. Certaines des fonctions de recherche peuvent ĂŞtre limitĂ©es, dĂ©pendamment du courriel que vous utilisez.

Simon : Combien les gens paient-ils pour leur téléphone intelligent?

Richard : Les fournisseurs de services chez lesquels j’ai vĂ©rifiĂ© disent que l’utilisateur moyen se situe Ă  environ 100 $ par mois.

Téléphone intelligent vs ordinateur portable

Simon : Combien de gens voyagent aujourd’hui sans leur ordinateur portable, parce qu’ils ont un tĂ©lĂ©phone intelligent?

David : Je voyage toujours avec mon ordinateur portable partout oĂą je vais. Seulement, j’ai changĂ© d’ordinateur portable. Je suis maintenant sur un MacBook et c’est plus rapide, pus lĂ©ger et plus facile Ă  utiliser que mon vieux Lenovo T60 – et beaucoup plus amusant! Et c’est en partie ce qui m’emmène Ă  me demander si j’ai besoin de toutes les fonctions sur mon tĂ©lĂ©phone intelligent. Je prĂ©fère le clavier de taille normale de mon MacBook, comparativement aux petites touches tassĂ©es que l’on retrouve sur n’importe quel tĂ©lĂ©phone intelligent. Je trouve que de plus en plus d’avocats ont des ordinateurs portables, de nos jours. Alors qu’ils deviennent plus lĂ©gers, rapides et faciles Ă  utiliser, je me demande si les tĂ©lĂ©phones intelligents vont commencer Ă  ĂŞtre moins prĂ©sents.

Jeff : Mon ordinateur portable a Ă©tĂ© intĂ©grĂ© en moi par chirurgie, donc je ne suis plus capable de m’en sĂ©parer! S’il m’arrive de voyager, j’ai besoin de voir et de modifier des documents et de travailler avec une grande variĂ©tĂ© de matĂ©riel. C’est trop limitatif de ne pas avoir toutes les fonctions d’un ordinateur portable Ă  ma disposition.

Dan : Dans des voyages majeurs, j’apporte toujours les deux. Par contre, pour des brèves rencontres ou des lunchs, je trouve que le Blackberry est très bien et je laisse mon ordinateur portable au bureau.

Richard : Je voyage toujours avec mon ordinateur portable et je me fie Ă  sa connectivitĂ© pour accĂ©der Ă  de l’information Ă  mon bureau. Le nombre de fois oĂą j’ai besoin d’un accès instantanĂ© au courriel ou Ă  d’autres ressources est relativement limitĂ©. Et pour ma part, plutĂ´t que de tenter d’envoyer des courriels sans arrĂŞt, et d’attraper une tendinite dans les pouces, je trouve qu’il est plus simple d’utiliser le tĂ©lĂ©phone.

Est-ce que la taille est importante?

Simon : Bien sĂ»r, avec un tĂ©lĂ©phone intelligent, vous vous retrouvez avec un Ă©cran beaucoup plus petit que celui d’un ordinateur portable. L’un de vous a-t-il des problèmes avec la visibilitĂ©?

David : Je n’essaie mĂŞme pas d’avoir quelque accès internet que ce soit sur mon petit tĂ©lĂ©phone non-intelligent Nokia. Il n’a pas de clavier QWERTY en tant que tel, alors vous devez appuyer sur tout plein de touches pour chaque accès alphabĂ©tique, ce qui vous ralentit considĂ©rablement. L’Ă©cran est aussi très petit (2’’ x 1,3’’). Mais plusieurs pages web sont maintenant optimisĂ©es pour permettre l’accès aux Blackberry, iPhone ou autres tĂ©lĂ©phones intelligents, donc ce n’est pas aussi pire que ça l’a dĂ©jĂ  Ă©tĂ©. Mais mĂŞme lĂ , comme Jeff, je suis assez attachĂ© Ă  mon ordinateur portable avec un Ă©cran 13 pouces, et je suis un peu craintif de descendre Ă  un petit Ă©cran de 3x4 ou moins.

Dan : En tant que quarantenaire dans une phase de transition/dĂ©ni entre le fait de ne pas porter de lunettes, ou d’en porter pour lire, j’ai eu un peu de difficultĂ© au dĂ©but Ă  lire sur le petit Ă©cran du Blackberry. Mais avec après quelques ajustements, j’ai augmentĂ© la taille des caractères un peu, et maintenant ça va assez bien pour ce qui est de lire et de rĂ©pondre aux courriels, mĂŞme si de taper des rĂ©ponses plus longues est plus fatiguant.

Jeff : Je suis d’accord avec Richard, il y a certainement un certain nombre de blessures possibles, comme l’usure des pouces sur le Blackberry. C’est un peu plus facile sur le iPhone, mais ça peut quand mĂŞme jouer des tours. Mais j’aime le iPhone, puisque vous pouvez magnifier l’Ă©cran avec des gestes simples. NĂ©anmoins, vous devez vous aller et venir pour voir toutes vos donnĂ©es.

David : Peut-ĂŞtre que j’entends seulement parler des gens qui ont des problèmes, mais je n’ai encore jamais rencontrĂ© quelqu’un satisfait de la manière dont son Blackberry interagit avec son logiciel de gestion, que ce soit Outlook, Time Matters, Amicus Attorney ou n’importe quel autre. Il est difficile de le faire marcher correctement, de synchroniser les informations de votre calendrier ou n’importe quel autre truc qui dĂ©passe le moindrement l’information de base. Le Palm et d’autres tĂ©lĂ©phones intelligents semblent le faire beaucoup mieux.

Richard : Certains de ces programmes de gestion ont une interface de navigation à partir de laquelle vous pouvez avoir accès à votre serveur. Dans ces cas, tant que le téléphone intelligent peut accéder à internet, vous pouvez aller sur cette page web pour avoir cet accès.

David : L’une des raisons pour lesquelles vous transportez un petit appareil portable avec vous est que vous avez la possibilitĂ© de voir non seulement des pièces jointes, mais aussi de travailler dessus. Vous travaillez sur un petit Ă©cran, avec un petit clavier. Le Blackberry Storm (entre autres) vous permet de les modifier. Sur le iPhone, vous ne pouvez que les voir; la fonction pour les modifier n’est pas encore arrivĂ©e. Donc j’imagine que ma question est : Ă  quelle frĂ©quence allez vous vraiment travailler sur ces tout petits Ă©crans et claviers pour faire autre chose que des changements très rudimentaires Ă  un document?

Questions de sécurité

Simon : Je crois comprendre Ă  partir d’une Ă©tude amĂ©ricaine rĂ©cente que le quart des firmes lĂ©gales ont perdu des appareils contenant des documents de clients. Est-ce que la sĂ©curitĂ© devrait ĂŞtre une prĂ©occupation pour les firmes, et comment les diffĂ©rents produits performent-ils Ă  cet Ă©gard?

Jeff : Absolument, ça doit ĂŞtre une prĂ©occupation. Au minimum, vous voulez programmer votre appareil pour qu’il ait un nom d’utilisateur et un bon mot de passe qui ne peut ĂŞtre facilement devinĂ©. J’ai toujours utilisĂ© des Ă©lĂ©ments de sĂ©curitĂ© qui peuvent effacer tout le système après un certain nombre d’essais manquĂ©s. Ce n’est pas aussi pire que ça en a l’air : vous pouvez retourner au bureau et brancher votre appareil Ă  votre ordinateur pour y recharger vos donnĂ©es. Il y a aussi des technologies d’encryptage disponibles tant pour hĂ©berger votre information que pour transmettre des donnĂ©es, dĂ©pendamment d’avec qui vous ĂŞtes en contact.

Richard : Sur certains serveurs, si le tĂ©lĂ©phone intelligent est perdu, votre administrateur de rĂ©seau peut immĂ©diatement annuler l’accès Ă  votre rĂ©seau Ă  partir de cet appareil et effacer les informations qui s’y trouvent.

Simon : Pouvons-nous avoir confiance en l’encryptage qui est disponible sur ces systèmes?

David : Le Blackberry Storm a un encryptage avec le serveur Blackberry de type AES ou Triple DES. Le iPhone a MS Exchange 2003/2007 encryptĂ© Ă  123-bit SSL et VPN. Pour d’autres tĂ©lĂ©phones, ça varie. Il y a un article aujourd’hui dans le eWeek Channel Insider intitulĂ© « Cybercon Payong Well and Growing Strong », et qui parle des diffĂ©rentes choses que des gens volent en s’introduisant dans des systèmes ou en restaurant des appareils volĂ©s. Les informations pour accĂ©der Ă  des comptes en ligne arrivent au deuxième rang des choses les plus souvent offertes Ă  vendre.

MĂŞme si votre appareil est sĂ©curitaire, vous devez faire attention au rĂ©seau que vous utilisez pour avoir accès Ă  votre compte. Si vous voyez un rĂ©seau sans fil appelĂ© « Free Internet Access », ça peut ĂŞtre un piège Ă  ours pour s’emparer de vos informations personnelles. Utilisez seulement des connections internet fiables, comme Telus, Bell, Boingo, Fatport, Wayport, Spotnik, entre autres.

Les avocats et les téléphones intelligents

Simon : En quoi les avocats sont-ils différents? Quels sont les besoins particuliers du marché légal?

David : Ă€ un certain niveau, les avocats ont besoin d’avoir accès Ă  un serveur rĂ©seau et Ă  l’information qui y est hĂ©bergĂ©, et plus particulièrement au moment oĂą le support papier est de mois en moins prĂ©sent. Les avocats sont de plus en plus mobiles, et ils interagissent avec des bureaux qui ont maintenant des systèmes de gestion de documents Ă©lectroniques. Donc les appareils qu’ils transportent doivent ĂŞtre capables d’interagir avec ces systèmes oĂą qu’ils se trouvent — Ă  la cour, au chalet ou dans le bureau d’un autre avocat. Ils ont aussi besoin d’avoir accès Ă  leurs systèmes de pratique, que ce soit pour la gestion de dossiers, de la recherche lĂ©gale ou de la facturation. En fait, toutes les applications qui se trouvent sur leur ordinateur de bureau devraient ĂŞtre aussi accessible sur la route.

Simon : Les téléphones intelligents nous changent-ils? Nous libèrent-ils de nos bureaux?

Richard : Absolument — mais ils vous attachent Ă  une chaĂ®ne qui est beaucoup plus longue, qui rejoint le terrain de golf la fin de semaine et Ă  peu près partout ailleurs. L’enjeu clĂ© est donc de parvenir Ă  contrĂ´ler les attentes des clients et de vous contrĂ´ler vous-mĂŞme, d’ĂŞtre capable de le fermer. Si votre client est la Banque Royale du Canada, il y a peut-ĂŞtre un plus grand besoin d’ĂŞtre disponible 24h par jour, sept jours sur sept. Mais pour la plupart des juristes avec des clients genre famille de classe moyenne, vous pouvez faire un meilleur travail Ă  contrĂ´ler les attentes de votre clientèle. Rendez vous beaucoup plus disponible que vous le seriez si vous n’utilisiez qu’un ordinateur normal, mais tracez une ligne en disant : « OK, vous ne pouvez vous attendre Ă  ce que je rĂ©ponde Ă  22h le soir ou Ă  14h un samedi. »

Jeff : Je pense il est question de qualitĂ© de vie en ce qui concerne l’utilisation de son Blackberry ou d’un autre tĂ©lĂ©phone intelligent. C’est un appareil qui peut fonctionner tout le temps. Vous devez gĂ©rer les attentes, tant par rapport Ă  vous-mĂŞme et les clients, et par rapport Ă  la frĂ©quence Ă  laquelle vous vĂ©rifiez vos courriels et, plus particulièrement, la vitesse Ă  laquelle vous rĂ©pondez.

David : En matière d’Ă©tiquette, l’une des choses qui me rendent fou est d’aller Ă  un meeting et que les gens ne sont pas attentifs parce qu’ils sont assis et qu’ils jouent avec leur Blackberry. Vous devez aux gens, au moins quand vous les rencontrez, de porter attention Ă  ce qui se dit dans la rĂ©union. Vous gaspillez le temps de tout le monde autour de la table en tentant de rĂ©gler d’autres affaires alors que ce n’est pas le temps. C’est la mĂŞme chose que lorsque vous allez Ă  un concert et que le tĂ©lĂ©phone cellulaire d’un abruti sonne. C’est un manque de respect.

Simon : Et n’essayez pas de le faire en cour : les juges ne la trouveront pas amusante!

Téléphones intelligents : oui ou non?

Simon : En dernier lieu : le tĂ©lĂ©phone intelligent est-il un investissement intelligent pour le juriste d’aujourd’hui?

David : Ça dĂ©pend. Si vous ĂŞtes un avocat assez mobile, comme un criminaliste ou un avocat de litige, alors c’est un bon investissement. Sinon, si vous ĂŞtres quelqu’un qui travaille au bureau et qui veut ĂŞtre libre la fin de semaine et qui souhaite maintenir son Ă©quilibre de vie, un ordinateur portable et une connexion internet peut suffire. Vous n’avez vraiment pas besoin d’ĂŞtre branchĂ© en tout temps.

Jeff : Personne ne peut se tromper avec un iPhone, si vous pouvez vous le payer, puisqu’il n’offre pas seulement des fonctions de travail, mais aussi des fonctions personnelles très amusantes Ă  utiliser. Ceux que je connais qui ont achetĂ© un tĂ©lĂ©phone intelligent sont très satisfaits.

Richard : Avoir un tĂ©lĂ©phone intelligent ne veut pas dire qu’il faut l’utiliser. Le seul fait d’avoir avec vous votre agenda et votre bottin de contacts, pour que vous puissiez avoir accès et tĂ©lĂ©phoner aux clients, justifie probablement d’avoir un tĂ©lĂ©phone intelligent, mĂŞme si vous ne l’utilisez pas pour vos courriels. Nous transportions des tĂ©lĂ©phones cellulaires. Nous transportions des PDA avec de l’information synchronisĂ©e avec votre ordinateur. Et nous n’avons jamais pensĂ© que nous pourrions avoir l’accès internet Ă  distance. Les tĂ©lĂ©phones intelligents, mĂŞme si vous faites l’Ă©conomie de l’accès internet, des courriels ou des messages sur une base instantanĂ©e, sont Ă  mes yeux très justifiables.

Dan : Je pense que c’est un appareil essentiel. Mais Ă  vous de dĂ©terminer quand l’utiliser, pour combien de temps, et quand l’Ă©teindre. Parlez aux avocats qui ont des pratiques similaires et qui utilisent des tĂ©lĂ©phones intelligents pour voir si ça fonctionne bien pour eux. Pensez Ă  ce que vous avez vraiment besoin de faire et prenez un plan qui vous permettra de le faire sans que ça vous coĂ»te trop cher. Et demeurez conscient que si vous en dĂ©passez les limites, si vous tĂ©lĂ©chargez plus de donnĂ©es que ce que vous permet votre plan, ça peut devenir rapidement très cher.

David : Avant d’acheter, Ă©valuez ce dont vous avez vraiment besoin. Faites une liste des fonctions et services dont vous avez besoin avant d’aller au magasin. Vous finirez peut-ĂŞtre par acheter un peu plus que ce que vous aviez prĂ©vu, dĂ©pendamment des talents du vendeur. Je pense que si vous n’avez pas besoin de toutes les fonctions d’un tĂ©lĂ©phone intelligent, alors un tĂ©lĂ©phone non-intelligent ordinaire, combinĂ© Ă  un logiciel d’accès Ă  distance, pourrait très bien faire l’affaire. Et ainsi vous Ă©vitez ces problèmes de qualitĂ© de vie dont Jeff parlait plus tĂ´t.

Simon : Alors la conclusion de la table ronde semble être que les téléphones intelligents peuvent rendre les avocats plus intelligents eux-mêmes.

Biographies

David Bilinsky, Vancouver : Consultant en gestion de la pratique avec le Barreau de la Colombie-Britannique. Dans une autre vie il a Ă©tĂ© un maniaque d’ordinateurs.

Simon Chester, Toronto (modérateur) : Associé en droit des affaires et en litige au bureau de Toronto de Heenan Blaikie.

Richard Ferguson, Edmonton : Avocat en droit des affaires Ă  la firme de quatre avocats Lynass, Ferguson and Shoctor

Jeff Flax, Broomfield, Colorado : Consultant en technologie de litige et ancien administrateur du support de technologie nationale et de litige au bureau des services aux défendeurs des cours de justice américaines.

Dan Pinnington, Toronto : Directeur de PracticePRO, Ă  la Lawyer’s Professionnal Indemnity Company, qui aide les avocats ontariens Ă  Ă©viter les rĂ©clamations pour mauvaise pratique.