Le groupe de travail sur la fin de vie commente l’aide médicale à mourir

  • 25 octobre 2017

Les mineurs matures ou les personnes dont une maladie mentale est la seule condition mĂ©dicale invoquĂ©e devraient-ils pouvoir dĂ©cider de se prĂ©valoir de l’aide mĂ©dicale Ă  mourir? Les personnes qui ont des maladies chroniques devraient-elles pouvoir, Ă  l’avance, prendre des mesures pour que leurs souhaits soient respectĂ©s si elles devaient perdre la capacitĂ© de les exprimer?

Ce sont les questions au sujet desquelles la lĂ©gislation sur l’aide mĂ©dicale Ă  mourir demeure silencieuse. Le gouvernement fĂ©dĂ©ral a chargĂ© le Conseil des acadĂ©mies canadiennes de les Ă©tudier et, Ă  la demande de ce groupe d’experts, le Groupe de travail de l’ABC sur la fin de vie a assumĂ© le rĂ´le de « conseiller de confiance » pour approfondir les politiques de l’ABC (disponibles uniquement en anglais) et dĂ©terminer des orientations pour les recherches du groupe d’experts.

En 2016, l’ABC s’est penchĂ©e sur les trois domaines en question et sur les politiques Ă©tablies concernant les mineurs matures (que nous appelions alors « mineurs capables »), les troubles psychiatriques et les demandes anticipĂ©es. Selon l’ABC, l’aide mĂ©dicale Ă  mourir devrait ĂŞtre disponible dans ces trois types de circonstances. Cependant, les mesures de protection et les outils d’Ă©valuation appropriĂ©s devraient ĂŞtre mis en place pour garantir que la personne en question possède la capacitĂ© de prendre la dĂ©cision ou y a consenti de façon adĂ©quate.

[TRADUCTION] « Les questions de fin de vie touchent tout un chacun. Cependant, elles revĂŞtent une dimension professionnelle supplĂ©mentaire pour les membres de l’ABC », Ă©crit Kimberley Jakeman, prĂ©sidente du Groupe de travail. « Les juristes canadiens rĂ©digent des testaments, des directives pour les soins de santĂ© et des procurations pour leurs clients qui demandent de plus en plus frĂ©quemment des conseils juridiques portant sur l’aide mĂ©dicale Ă  mourir dans le cadre de la planification de leur succession. Nos membres sont appelĂ©s Ă  conseiller des fournisseurs de soins de santĂ© auxquels il est demandĂ© d’administrer l’aide mĂ©dicale Ă  mourir ou de recommander quelqu’un qui puisse le faire. Ils conseillent Ă©galement les membres de professions et de secteurs connexes. »