Un rapport sur les tendances et les enjeux sert de point de départ aux consultations du Projet de l’ABC Avenirs en Droit

  • 12 juin 2013

TORONTO – Les forces Ă©conomiques, l’Ă©volution rapide de la technologie et les attentes changeantes des clients ne sont que quelques-unes des sources des pressions qui s’exercent sur la profession juridique au Canada.

Le rapport L’avenir des services juridiques au Canada : Tendances et enjeux, que l’Association du Barreau du Canada (ABC) a rendu public aujourd’hui, met en lumière bon nombre de ces pressions transformatrices auxquelles les professionnels juridiques et parajuridiques du pays sont confrontĂ©s.

Tendances et enjeux rĂ©unit des donnĂ©es et des perspectives issues d’Ă©tudes originales commandĂ©es par l’ABC sur l’Ă©tat du secteur juridique au Canada et Ă  l’Ă©tranger. Il servira de point de dĂ©part aux consultations et discussions qui constitueront la deuxième phase du Projet Avenirs en Droit. L’ABC a lancĂ© le projet en aoĂ»t dernier. Les consultations commenceront la semaine prochaine.

« Le Projet Avenirs, qui est la première Ă©tude approfondie en son genre au Canada, vise Ă  crĂ©er un cadre de rĂ©fĂ©rence et Ă  cerner des moyens d’aider la profession juridique Ă  comprendre les dĂ©fis qui se prĂ©sentent et Ă  façonner l’orientation de l’avenir – dans la mesure oĂą c’est possible », a affirmĂ© le vice-prĂ©sident de l’ABC Fred Headon, qui prĂ©side le comitĂ© directeur du Projet Avenirs. « Nous voulons du reste le faire de la façon qui rĂ©ponde le mieux possible aux besoins juridiques du public et des clients – afin de crĂ©er une situation gagnante pour tous. »

La plupart des observateurs dĂ©signent Ă  peu près les mĂŞmes facteurs de changement – la mondialisation, l’Ă©conomie et la technologie figurant en tĂŞte de liste. Il n’y a toutefois guère de consensus sur ce que la profession devrait faire pour relever les dĂ©fis qu’ils posent.

L’adoption de nouvelles bases de facturation ou de structures d’entreprise alternatives, la sous-traitance Ă  l’Ă©tranger, la sous-traitance de proximitĂ© ou le recours Ă  des professionnels non juridiques pour une part croissante des tâches juridiques routinières sont des exemples de mesures suggĂ©rĂ©es par divers observateurs. Il y en a aussi qui, comme l’Ă©minent spĂ©cialiste Richard Susskind, militent en faveur d’une approche plus radicale – reconsidĂ©rant non seulement qui fait quoi, mais aussi la teneur mĂŞme du travail et sa justification.

Le rapport soutient que si la variĂ©tĂ© des voies d’avenir possibles peut en intimider plus d’un, elle recèle aussi pour la profession une multitude de possibilitĂ©s de se rĂ©inventer et ainsi de prĂ©server son dynamisme et son assurance.

Le Projet Avenirs va de pair avec le projet Nouveau regard sur l’Ă©galitĂ© devant la justice, qui a Ă©tĂ© lancĂ© en aoĂ»t dernier. Celui-ci cherche des solutions Ă  la rĂ©duction de l’accès Ă  la justice Ă  la grandeur du Canada.

Selon le rapport, « une vision renouvelĂ©e de la prestation de services juridiques doit foncièrement s’appuyer sur la volontĂ© d’assurer des services juridiques abordables Ă  un large Ă©ventail de Canadiens. » AccroĂ®tre l’accès n’est certes pas simplement une question d’abordabilitĂ©, mais il s’agit bien d’un aspect important du problème. Parmi les solutions suggĂ©rĂ©es figurent l’Ă©limination du principe de l’heure facturable, le dĂ©groupement des services juridiques et mĂŞme la « dĂ©savocatisation » – c’est-Ă -dire l’Ă©limination des professionnels juridiques dans le cas de certains services.

En entamant la phase de la consultation du Projet Avenirs, l’ABC cherchera Ă  recueillir les points de vue d’acteurs de tous les niveaux du processus juridique, y compris des clients et des intervenants non juridiques ou parajuridiques qui fournissent des services juridiques. L’organisme tient Ă  comprendre l’incidence qu’ont produit les changements survenus jusqu’Ă  prĂ©sent pour tous concernĂ©s, afin de mieux dĂ©terminer la meilleure voie Ă  suivre.

L’Association du Barreau canadien s’emploie Ă  soutenir la primautĂ© du droit ainsi que l’amĂ©lioration du droit et de l’administration de la justice. Elle regroupe 37 000 juristes, professeurs de droit et Ă©tudiants en droit de toutes les rĂ©gions du Canada.

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